La ligue américaine de football sera un peu moins américaine et bien plus accommodante pour ses footballeuses. Ce jeudi, la National Women’s Soccer League et la NWSLPA – le syndicat des joueuses – ont prolongé leur contrat jusqu’en 2030 avec, à la clé, une convention historique.
Effectivement, le championnat américain de football pratiqué par les femmes devient la première ligue sportive américaine de premier plan à supprimer sa draft. Ce système permettait aux clubs de sélectionner de nouvelles joueuses, souvent issues du système universitaire. En règle générale, les moins bonnes franchises de la saison écoulée pouvaient choisir en priorité les meilleures joueuses. De quoi rééquilibrer quelque peu les débats, certes, mais sans consulter l’avis des principales intéressées sur la direction à donner à leur carrière.
Congés parentaux « étendus »
La ligue s’est donc alignée « sur les normes mondiales » afin de rendre aux footballeuses « la maîtrise de leur carrière », a exposé la commissaire du championnat, Jessica Berman. Ainsi, alors que les transferts se négociaient exclusivement entre les formations, les transactions nécessiteront désormais le consentement des sportives, qui pouvaient jusqu’ici apprendre qu’elles étaient envoyées à l’autre bout du pays sur les réseaux sociaux.
Le salaire minimum a été augmenté, tout comme le plafond salarial. Chaque contrat sera garanti et les restrictions lors de la « free agency » – le marché des joueuses libres de tout contrat – seront supprimées. Enfin, les congés parentaux et les prestations de garde d’enfants « seront étendus », indique la NWSL, qui devrait également instaurer des mesures pour prendre davantage soin de la santé mentale de ses éléments.