Pour elle, « l’immobilisme a duré trop longtemps et personne ne le comprend ». Candidate désignée par le Nouveau Front populaire (NFP) pour Matignon, Lucie Castets se dit prête à « travailler » avant d’être reçue en compagnie des autres responsables du NFP par Emmanuel Macron ce vendredi. « Nous abordons la rencontre sereinement, satisfait de nous y rendre ensemble, avec toutes les forces du NFP », a-t-elle déclaré dans un entretien à Libération publié ce mercredi. « Nous lui dirons que nous sommes prêts à travailler, que nous sommes sérieux et ensemble. Nous insisterons aussi sur la nécessité d’avancer. »
Lucie Castets assure que le NFP démontrera au président de la République que ses mesures « sont de nature à créer du consensus ». « Sur la question des services publics par exemple, c’est indéniable, y compris à droite », illustre-t-elle. « Évidemment, on ne peut pas dire aujourd’hui : Ce sera ce que nous proposons et seulement en nos termes. Il faudra faire des pas vers les autres, mais sur la base de nos propositions », a-t-elle poursuivi. Au sujet de sa lettre adressée le 12 août aux parlementaires dans laquelle elle se disait prête à « construire des majorités », la haute fonctionnaire assure avoir reçu des « réponses bien au-delà du NFP ».
Un message « collectif »
Une unité également affichée par la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot ce mercredi matin au micro de France Inter. « Nous nous concertons, nous porterons un message collectif (…) Il est important de rappeler qu’il y a un seul souverain dans ce pays, le peuple, et qu’il faut respecter le résultat des urnes », a-t-elle déclaré. Les différents représentants du NFP se rendront ensemble à l’Élysée.
Lucie Castets estime de même que son camp saura « trouver des accords sur [ses] sujets prioritaires comme l’abrogation de la réforme des retraites, le pouvoir d’achat, les conditions de travail la question des services publics et l’écologie ». « J’ai du mal à croire que nous ne trouverons pas de consensus sur ces sujets prioritaires pour les Français. Dans le cas contraire, ils (les autres forces politiques) devront en répondre devant leurs électeurs. » Sa première mesure serait, comme annoncée à plusieurs reprises, l’« abrogation de la réforme des retraites ». Elle a également réaffirmé sa volonté d’augmenter le smic à 1 600 euros.
Également interrogée sur son éventuelle cohabitation avec le chef de l’État, Lucie Castets dit voir les choses « très sereinement ». « Avec des discussions entre la Première ministre et le Président, comme dans toutes les cohabitations. Je m’appuierai sur la Constitution et sur la pratique », anticipe-t-elle. Pour elle, pas question de remettre en cause la « main particulière » du président de la République sur « les sujets de défense et les affaires étrangères ».
