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Marine Tondelier refuse les gauches irréconciliables et suggère une « primaire des territoires » en vue de 2027


Un slogan, « l’écologie contre-attaque », une « ligne stratégique », le refus des gauches irréconciliables au nom de « l’antifascisme » et une proposition de « primaire des territoires » : Marine Tondelier a jeté samedi les bases de son deuxième mandat à la tête des Écologistes, tourné vers les municipales et la présidentielle, lors de son discours d’investiture à Pantin (Seine-Saint-Denis).

Reconduite à 73 % à la tête du parti qu’elle dirige depuis décembre 2022 dès le premier tour le 19 avril dernier, l’élue d’opposition au conseil municipal d’Hénin-Beaumont a précisé ce samedi ses grandes orientations politiques et stratégiques.

Son discours truffé de formules avait un mot d’ordre : réveiller l’ensemble des Français qui ont « un écologiste qui sommeille ». Moins, sans doute, « les 1 % qui ont intérêt à ce que rien ne change ». Et charge aussi aux militants de porter une « écologie qui tend la main », celle « qui assure la gratuité des premiers mètres cubes d’eau à Lyon » et ne doit pas seulement être perçue comme « annonciatrice de mauvaises nouvelles », porté par des « oiseaux de mauvais augure ».

Tondelier propose « une primaire des territoires »

S’il ne faut pas « brûler les étapes » des municipales avant la présidentielle, la secrétaire nationale a consacré une large partie de son discours à l’échéance de 2027. Avec une « ligne stratégique », « l’antifascisme », au nom de laquelle, a-t-elle martelé, « nous ne choisirons pas » entre les diverses composantes de la gauche, LFI et le PS à chaque extrémité. « Ça suffit les buts contre son camp ! », « réservons nos flèches et nos attaques à nos véritables adversaires politiques ! », a-t-elle lancé, car « les gauches irréconciliables, ça n’existe pas ».

Dans quel cadre ? Marine Tondelier a exposé son « théorème de l’entonnoir ». À savoir ne pas commencer par la désignation du candidat. Le « programme » d’abord, avant une éventuelle primaire qui n’a « pas sa préférence ». Mais si celle-ci doit s’imposer, elle devra être « la plus ouverte possible ». Et surtout, a-t-elle proposé à son parti comme au reste de la gauche, elle devra être précédée d’une « primaire des territoires ».

« Nous devrons prendre le temps d’organiser des débats dédiés aux différents types de territoires. » « Par exemple un débat dédié aux campagnes », « un débat dédié aux quartiers populaires ». Ou encore des débats dédiés « aux outremers », aux « littoraux », aux « montagnards » et aux « cinq Français sur dix qui vivent dans les grandes villes ». Car tous doivent pouvoir « trouver leur place dans l’élaboration du dispositif que nous proposerons ».

Le gouvernement Macron égratigné

Une formule « girondine » pour tourner la page du « jupitérisme » d’Emmanuel Macron, a expliqué Marine Tondelier, qui n’a pas non plus épargné François Bayrou et ses « 158 mots » consacrés à l’écologie dans sa déclaration de politique générale, ni Bruno Retailleau et ses « sujets préférés », « l’islam et l’immigration ». Ni Gabriel Attal à qui, parodiant ses formules, elle a lancé : « Tu baisses les impôts des plus riches, tu creuses ton déficit ».

Auparavant à la tribune, la présidente des députés écologistes Cyrielle Chatelain avait elle aussi brocardé « l’internationale fasciste ». La députée Eva Sas et le sénateur Akli Mellouli ont défendu la taxe Zucman, un impôt-plancher sur le patrimoine des « ultra-riches », que Mme Sas a fait adopter en première lecture à l’Assemblée.

Les Écologistes tiendront leurs journées d’été à Strasbourg, organiseront à l’automne leur troisième « université des ruralités écologistes », qui seront précédées, en septembre, de « premières universités écologistes des quartiers populaires ».

La plupart des partis de gauche étaient représentés samedi à la Cité fertile, notamment la maire de Nantes Johanna Rolland, soutien d’Olivier Faure dont Mme Tondelier a dit souhaiter la reconduction à la tête du PS, quand bien même celui-ci prône désormais une « plate-forme » de la « gauche non-mélenchoniste ».

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