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« La stabilité, la sérénité » : Michel Barnier estime que les Français ne veulent pas que le gouvernement soit censuré


Menacé de censure par la gauche et l’extrême droite sur son budget 2025, Michel Barnier réagit. Le Premier ministre a estimé ce jeudi que les Français souhaitaient une certaine « stabilité » et de la « sérénité ». « Le temps que j’ai devant moi, ça dépend d’une éventuelle coalition des contraires, si je puis dire, à l’Assemblée nationale. Je ne sais pas si cela se produira. J’y suis prêt. Je sais que ce n’est pas ce que souhaitent les Français, qui souhaitent aujourd’hui la stabilité, la sérénité », a déclaré le Premier ministre devant le 106e Congrès des maires.

« Il faut que le gouvernement fasse en écoutant, y compris quand il est critiqué, ce qu’il peut pour que ça aille mieux », a ajouté le locataire de Matignon.

La menace du NFP et du RN

Dans une tribune ce jeudi dans le Monde, les leaders du Nouveau Front populaire (NFP) ont prévenu Michel Barnier que « s’il s’entête à vouloir contourner le Parlement et à piétiner le vote du 7 juillet des Françaises et des Français pour imposer son budget par 49.3, nos groupes parlementaires déposeront une motion de censure ». Le texte, visant à montrer l’unité de la gauche, est cosigné par Manuel Bompard (LFI), Olivier Faure (PS), Fabien Roussel (PCF), Marine Tondelier (Les Écologistes) mais aussi Lucie Castets, toujours présentée comme « candidate du Nouveau Front populaire à Matignon ».

Une manière de rappeler, au lendemain des déclarations de Marine Le Pen menaçant de voter la censure « si le pouvoir d’achat des Français est amputé », que la gauche est la première force d’opposition, même si elle ne peut faire tomber le gouvernement qu’avec le soutien du RN.

Les leaders de gauche soutiennent le budget « profondément transformé à l’Assemblée sous notre impulsion » en première lecture – mais rejeté en séance – et qui « permettait d’améliorer les conditions de vie de la très grande majorité des Français en faisant reposer l’effort sur les seuls plus fortunés et les plus grandes entreprises ». Comme Marine Le Pen, les responsables parlementaires de la gauche seront reçus à Matignon en début de semaine prochaine mais il est peu probable qu’ils en ressortent satisfaits.

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