Il est 2 heures du matin, une pluie fine arrose la rue de l’Ouest, à Paris (XIVe), déserte. La soirée s’achève cinq étages plus haut, quelques voix s’échappent encore du balcon pour fendre le silence de la nuit de ce vendredi de décembre. Les métros ont terminé leur service et les deux femmes que nous sommes ne se posent pas la question : pour rentrer au nord de Paris, ce sera taxi ou VTC. L’occasion parfaite de tester la nouvelle option proposée par Uber depuis le 28 novembre, qui garantit que le chauffeur sera une femme.
Le dispositif Uber by women a été lancé au lendemain de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. La fonctionnalité permet aux conductrices de se frayer une place dans un univers VTC très masculin. Sur les quelque 20 000 chauffeurs franciliens partenaires d’Uber, 1 500 sont des femmes, soit à peine plus de 3 %. Difficile donc d’espérer tomber sur une conductrice. D’autant moins la nuit, où celles-ci sont encore plus minoritaires.
