Il y a Mendoza, du nom de cette localité d’Argentine où s’est déroulé cet été le fait divers le plus marquant de l’histoire récente du rugby français. La décision de la justice locale sur la demande de non-lieu formulée par les avocats des deux internationaux Hugo Auradou et Oscar Jegou, mis en examen pour viol en réunion, se fait toujours attendre. Elle devrait tomber le 10 décembre. Conclusion pour eux d’un feuilleton de cinq mois, ouverture pour l’ovalie d’une longue introspection à réaliser sur son rapport aux femmes.
Quel que soit le résultat judiciaire de cette affaire, « rien ne sera plus comme avant », comme l’affirment dirigeants et acteurs de ce sport. Même sans condamnation, elle a mis un coup de projecteur sur des pratiques discutables (sorties tardives, consommations d’alcool à l’excès, relations sexuelles à plusieurs). Car si ces scènes ont lieu au sein même de la sacro-sainte équipe de France, que se passe-t-il à d’autres échelons du rugby professionnel ou amateur ?