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« Il va finir par me tuer » : après une plainte pour violences conjugales, l’angoissante attente


« Qu’est-ce que la justice attend ? Qu’il me tue ? » Dans une salle de la Maison de la vie associative et citoyenne, nichée au cœur du quartier Latin, à Paris (Ve), ces mots de Valérie (tous les prénoms de victimes ont été changés) jaillissent depuis un ordinateur. Seule sa voix nous parvient depuis l’Outre-mer où elle réside. Et si la connexion est mauvaise jusqu’à la toute récente permanence juridique de l’association Violences et Droits des femmes — une des rares spécialisées dans les violences sexistes et sexuelles —, elle laisse toutefois deviner la femme derrière l’appel : combative, isolée et inquiète.

C’est que l’actualité est un surplus d’angoisse pour celles qui viennent chercher un soutien, le plus souvent après un dépôt de plainte pour des violences conjugales. Dehors, radios et journaux commentent la condamnation à 30 ans de réclusion criminelle de l’auteur du meurtre de Yasemin Cetindag, tuée par son ex-compagnon en décembre 2020 à Strasbourg (Bas-Rhin). Elle avait porté plainte contre lui à quatre reprises. L’opinion publique s’indigne aussi après la mort d’une mère de famille, le 18 mai, percutée par une voiture à Riedisheim, près de Mulhouse (Haut-Rhin). Au volant : son ex-conjoint déjà condamné pour des faits de violences sur elle.

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