Futur Premier ministre : malgré les tractations, le flou persiste quant à l’identité du prochain locataire de Matignon

C’est la fin de ce direct consacré aux tractations en vue de la nomination d’un nouveau Premier ministre. Merci à tous et à toutes de l’avoir suivi. Bonne soirée ! 

À ce stade, ce représentant de la société civile apparaît comme le favori dans la course à Matignon, notamment en raison de sa grande expérience au service de l’État et de la République. Cet instituteur de formation est également à l’origine de l’idée des Conventions citoyennes. Tout en étant identifié à gauche, il est relativement proche de certains membres de la Macronie comme le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler. 

Après une journée d’échanges, le jeu de dupe se poursuit à l’Élysée. Trois options sont sur la table : l’ex-Premier ministre de François Hollande Bernard Cazeneuve ; le président de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand ou le président du CESE Thierry Beaudet. Si les entretiens avec les deux premiers ont semblé peu concluants, la piste Beaudet paraît de plus en plus sérieuse. 

Désormais intervenante pour BFMTV, l’ancienne ministre d’Emmanuel Macron Marlène Schiappa vient d’expliquer en plateau que d’après des échanges qu’elle avait eus avec des journalistes c’est François Hollande qui aurait fait fuiter à la presse l’hypothèse Thierry Beaudet à Matignon.

Interrogé par FranceInfo sur une éventuelle nomination de Thierry Beaudet à Matignon, le chef de fil des socialistes Olivier Faure a déclaré : « Je le connais très peu, je ne connais pas les options politiques qu’il défend ». « On nous donne des noms et nous on veut des projet », a-t-il également affirmé.

Qui est Thierry Beaudet ? Président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) depuis mai 2021, instituteur de formation, à 62 ans Thierry Beaudet est considéré comme un candidat potentiel au poste de Premier ministre. 

D’après des informations du Figaro, confirmées par Le Parisien, le président du Sénat Gérard Larcher était lui aussi reçu par le président de la République ce lundi après-midi dans le cadre des échanges sur la nomination du futur Premier ministre. 

D’après l’entourage du président la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand a terminé son entretien avec Emmanuel Macron. 

En marge d’une visite à la mairie de la Courneuve (Seine-Saint-Denis), Lucie Castet s’est exprimée sur la nomination éventuelle de Thierry Beaudet au poste de Premier ministre. « Ce qui me semble important, c’est d’avoir un mandat, le mandat du Nouveau Front populaire qui est arrivé en tête des élections », a déclaré au micro du Figaro celle dont le nom a été écarté de la course pour Matignon par le chef de l’Etat. « Le Nouveau Front populaire soutient un changement politique. Et donc, il soutiendra un candidat ou une personne qui est en mesure de faire changer la politique conduite dans ce pays », a-t-elle ajouté. 

Selon les informations de BFMTV, le Premier ministre Gabriel Attal et le chef du Modem François Bayrou seront bien reçus cet après-midi à l’Elysée par Emmanuel Macron. 

Le gouvernement démissionnaire n’a pas l’intention de déposer le projet de loi de finances pour 2025 au Parlement au-delà du délai habituel, mais le prochain exécutif pourra le faire « s’il le souhaite », a indiqué Matignon à l’AFP. Dans un article mis en ligne lundi matin, le journal Le Monde a affirmé que « l’exécutif étudi (ait) la possibilité de ne pas respecter la date fixée par la loi, le 1er octobre, pour transmettre le projet de loi de finances au Parlement. »

Sollicités par l’AFP, les services du Premier ministre indiquent que « contrairement à ce qui est écrit, le gouvernement n’envisage pas le dépôt du budget à une autre date que le 1er octobre », échéance fixée par la loi organique relative aux lois de finances (Lolf).

Alors que l’entretien entre Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy vient de s’achever, c’est désormais le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand qui va être reçu. Celui dont le nom circule également pour Matignon est attendu aux alentours de 15h30.

L’ancien président LR a été reçu par Emmanuel Macron, et a probablement défendu auprès du chef de l’Etat l’hypothèse d’un Premier ministre de droite.

Le président de la République poursuit ses entretiens avec l’objectif de trouver le Premier ministre qui obtiendra un semblant de stabilité au Parlement. Le socialiste Bernard Cazeneuve a été le premier reçu, le LR Xavier Bertrand est attendu dans un peu plus d’une heure; entretemps Emmanuel Macron s’est entretenu avec les ex-présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy, respectivement partisan du premier pour l’un, du second pour l’autre. Le chef de l’Etat aurait aussi prévu de consulter des personnalités de son camp. Quand, comment, on l’ignore, de même que le moment où sera rendu public le nom de la personnalité qu’il charge de former un gouvernement.

Ce matin, le nom du président du Conseil économique, social et environnemental, Thierry Beaudet, 62 ans, ancien responsable mutualiste, a commencé à circuler dans l’hypothèse d’un profil moins politique, gage d’une meilleure stabilité à Matignon et au Parlement.

Professeur des écoles de formation, il a dirigé la MGEN puis VYV. Il préside depuis mai 2021 le CESE, une assemblée consultative qui réunit des organisations professionnelles et différents acteurs de l’économie.Le chef de l’Etat a déjà échangé avec lui dans le cadre de ses précédentes discussions institutionnelles, a fait savoir son entourage.

Le Premier ministre démissionnaire, qui était auparavant ministre de l’Education, a lancé une campagne pour la lutte contre le harcèlement scolaire, « toujours au cœur de mes priorités ».

Après le Rassemblement national et le Parti communiste français, le groupe écologiste et social (GES) demande la convocation d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale. «Ce n’est pas au Président de la République de se substituer à l’Assemblée nationale. Il a précipité le pays dans l’incertitude en prononçant la dissolution, il ne peut plus retarder l’expression de cette nouvelle Assemblée», expliquent les députés vert qui réaffirment leur «soutien à la nomination de Lucie Castets, seule candidate à Matignon à pouvoir se revendiquer d’une majorité relative composée par la coalition la plus nombreuse en nombre de sièges à l’Assemblée nationale : le Nouveau Front populaire ».

Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire  a promis «d’aller au bout de son devoir» à Matignon et de continuer à défendre l’éducation, «mère des batailles», dans ses futures fonctions. «J’ai toujours dit que j’irai au bout de mon devoir. Je l’ai fait dans mes fonctions de Premier ministre» et «quand j’ai remis ma démission» acceptée le 16 juillet par le président de la République, «j’ai été très clair sur le fait que j’ai le sens de l’Etat, des responsabilités et qu’aussi longtemps que ce serait nécessaire je serai au rendez-vous», a déclaré Gabriel Attal en marge d’un déplacement dans les Hauts-de-Seine à l’occasion de la rentrée scolaire.

Le sénateur Stéphane Ravier, ancien membre du Rassemblement national passé à Reconquête, a annoncé sur le plateau de BFM Marseille qu’il avait quitté le parti d’Eric Zemmour. 

«Stéphane Ravier a la volonté de se focaliser sur Marseille exclusivement, a expliqué un dirigeant de Reconquête au Figaro, précisant que son épouse restait la directrice de cabinet d’Éric Zemmour.

Selon LCI et BFM, Emmanuel Macron va consulter dans la journée des dirigeants de Renaissance, son parti.

L’entretien de l’ancien président François Hollande, dont Emmanuel Macron fut le secrétaire général adjoint de l’Elysée puis le ministre de l’Economie, est prévu à 11 heures.

Selon l’AFP, le président de la République a raccompagné Bernard Cazeneuve en bas des escaliers – le bureau présidentiel se trouvant à l’étage – et lui « a fait la bise » en guise d’au revoir.

La pétition lancée en ligne par la France insoumise pour déclencher une procédure en destitution contre le président de la République Emmanuel Macron a dépassé les 150 000 signatures: 154 094 l’ont signée. 

A moins qu’il n’ait échappé à la vigilance des journalistes sur place, Bernard Cazeneuve est toujours à l’Elysée. Il s’entretient donc avec le président de la République depuis une bonne heure.

Dans cet article, l’un de nos journalistes politiques explique comment des voix s’élèvent chez les LR pour nuancer la position initiale de refus de Laurent Wauquiez de participer à un gouvernement au sein d’une coalition. L’idée serait de ne pas refuser d’appliquer un programme de droite, si l’éventualité se présentait.

Le président de la République a souhaité une bonne rentrée à tous les élèves et enseignants qui retrouvent leurs classes aujourd’hui.

Karim Bouamrane est clair : appliquer « le programme » et « rien que le programme » du Nouveau Front populaire (NFP) « n’est pas possible ». Pour lui, la cheffe des députées LFI Mathilde Panot manque de « sincérité » lorsqu’elle promet de n’appliquer que le programme du NFP. « Faire croire (que c’est possible), c’est mentir » aux électeurs, a-t-il poursuivi. Ensuite interrogé sur la position du premier secrétaire de son parti Olivier Faure de « censurer toute forme de continuité avec le macronisme », Karim Bouamrane assure qu’il faut « trouver des voies de passage », notamment en discutant « avec des responsables des Républicains et du centre ».

Pour Karim Bouamrane, la « clé de la réussite » du nouveau gouvernement sera « la méthode », en estimant que « ce n’est pas une question de personne » même si sa candidate reste Lucie Castets. « On a bien su trouver un bloc républicain allant de LR à LFI pour empêcher que le RN de remporter les élections », a-t-il rappelé.

La rentrée parlementaire étant prévue le 2 octobre, dans un mois, Olivier Faure souhaite une session extraordinaire de l’Assemblée, « comme Fabien Roussel l’a proposé il y a quelques jours », et non comme Marine Le Pen le demande ce matin. Mais le résultat est le même. « Il n’est pas normal que la démocratie soit en congé, et l’endroit où elle s’exprime, c’est le Parlement », résume le premier secrétaire du Parti socialiste sur RMC et BFM TV.

« J’appelle à une négociation pour sortir du blocage. J’essaie de faire en sorte que nous puissions avancer, Lucie Castets elle-même propose des compromis, je ne dis pas c’est tout ou rien », affirme Olivier Faure.

Moins connu pour son humour que l’ancien président et à nouveau député socialiste François Hollande, Olivier Faure vient de faire cette remarque, tout en ironie souriante, sur RMC : « c’est tout de même assez rare qu’au Parti socialiste on soit tous d’accord ».

Interrogé sur France Info, le maire PS de Saint-Ouen Karim Bouamrane – dont le nom a brièvement circulé pour Matignon – martèle que Bernard Cazeneuve, aussi pressenti, « reste un homme de gauche ». « Entre Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand, il n’y a pas de débat (…). Si Bernard Cazeneuve peut rassembler les énergies positives, je m’en réjouirai. » Pour lui, Bernard Cazeneuve est un « bon serviteur de la République ».

« Absolument pas ! » Olivier Faure n’a eu aucun contact avec Bernard Cazeneuve, qui n’a pas, dit-il, cherché à joindre le chef de son ancien parti. « Ca n’aurait pas été illogique », juge le premier secrétaire sur RMC.

« Comprenons-nous bien, la question n’est pas une question de casting, la question est pour quoi faire. Nous censurerons toute forme de continuité avec le macronisme », affirme sur RMC et BFM TV Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste. « Je ne sais pas au nom de quoi Bernard Cazeneuve va aller parler avec Emmanuel Macron », remarque-t-il.

« Au moment où je vous parle, l’obtention du brevet n’est pas nécessaire pour entrer au lycée. Il appartiendra au nouveau gouvernement d’en décider, mais pour cette année, ça me paraît un peu tard » à mettre en place, affirme, sur France Inter, la ministre Nicole Belloubet, revenant sur une réforme voulue par Gabriel Attal.

« Nous sommes dans l’attente d’un nouveau gouvernement mais je suis à ma tâche pour préparer cette rentrée scolaire. (…) Nous devons aujourd’hui accueillir nos 12 millions d’élèves, c’est incontournable », assure, sur France Inter, la ministre démissionnaire de l’Education nationale Nicole Belloubet.

« Cinquante jours après, Emmanuel Macron refuse toujours de reconnaître sa défaite » dans les urnes législatives, reproche sur CNews Manon Aubry. « Plus que de la procrastination », la députée européenne LFI y voit un « président de la République qui veut aussi être Premier ministre, président de l’Assemblée, qui veut une cohabitation avec lui-même ». Or, dit-elle un peu plus tard, « c’en est fini avec la brutalité du Parlement. L’exécutif propose, et ensuite l’Assemblée fait des majorités texte par texte ».

« Vous pourriez me dire les Power Rangers, nous ferions aussi de la censure », réagit Mathilde Panot, interrogée sur le nom du LR Xavier Bertrand pour Matignon. Et d’ajouter que « c’est Emmanuel Macron qui a décidé de dissoudre » l’Assemblée, qui depuis n’a pas nommé de nouveau Premier ministre et qui « reçoit l’ancien monde ». « Nous, nous sommes démocrates, républicains, nous demandons le respect du résultat des urnes, c’est pourquoi nous manifesterons ce samedi », martèle l’Insoumise sur France 2, appelant à se mobiliser.

« Monsieur Cazeneuve n’a pas participé au NFP, il est opposé (à son) programme et selon L’Humanité si Emmanuel Macron n’a pas nommé Lucie Castets, c’est parce qu’il ne voulait pas qu’elle fasse le Smic à 1600 euros ni qu’elle abroge la réforme des retraites. Monsieur Cazeneuve ne portera pas notre programme », tacle Mathilde Panot, cheffe du groupe des députés LFI sur France 2. Il « appartient à l’ancien monde du hollandisme dont nous voulons tourner la page », ajoute-t-elle.

« Bernard Cazeneuve n’est pas un homme d’Etat. Il ne suffit pas d’être hiératique devant la caméra et de parler de la République pour être un homme d’Etat », juge, sur TF1, Jean-Philippe Tanguy (RN). Le député RN de la Somme lui reproche un bilan « tellement négatif » quand il était ministre, notamment « sur la lutte antiterroriste ».