Loubna et Saad repartent, en ce jeudi après-midi, du guichet EasyJet au terminal 2B de Roissy-Charles-de-Gaulle le visage rayonnant. Le couple vient de s’enregistrer pour le vol de 16h30 en direction de Venise (Italie). Pour ce « week-end en amoureux sans les enfants », comme s’en réjouit Loubna, les deux voyageront léger. Ils n’emportent avec eux qu’un petit bagage à main chacun (45 x 36 x 20 cm), le seul inclus dans le prix de leur billet, un peu plus de 120 euros pour deux. « J’ai regardé, un bagage cabine c’est environ 30 euros par personne et par trajet, donc le même prix que les billets. Bientôt les bagages coûteront plus cher que le billet ! » s’étrangle Saad, entrepreneur.
Les deux habitants d’Arnouville (Val-d’Oise) voyagent donc avec le strict minimum. « On revient dimanche. Pour deux jours, on n’a pas besoin de prendre tout le dressing », se rassure Loubna. Elle a même acheté un sac chez Primark pour l’occasion. « J’ai gardé l’étiquette où les dimensions sont inscrites au cas où quelqu’un vienne m’embêter juste avant d’embarquer, reconnaît-elle. Je n’ai pas envie qu’on se prenne une amende au dernier moment. » Elle n’ose pas, en revanche, placer son sac en bandoulière légèrement boursoufflé par les affaires à l’intérieur dans le gabarit à quelques mètres censé vérifier qu’il ne dépasse pas les dimensions maximales. « Au cas où, je n’ai pas envie de leur donner des idées », sourit Loubna.
