Elle n’a pas encore 22 ans. Mais maintenant, il va lui falloir quelques années avant de faire de nouveau confiance à un homme. « À présent, j’ai peur des inconnus, je ne suis plus tranquille. » Maïna (son prénom a été changé) peine à se remettre de l’agression sexuelle dont elle dit avoir été victime le 17 novembre à Noisiel (Seine-et-Marne). D’abord, comme toutes les victimes, parce que les conséquences psychologiques sont souvent plus lourdes que prévu. Peut-être aussi parce que, en ce qui la concerne, elle avait la conviction d’avoir réduit les risques d’être ciblée en privilégiant un trajet en VTC plutôt qu’en transport en commun.
« C’est précisément la raison pour laquelle j’utilisais Heetch », rumine cette jeune femme longiligne aux traits fins. Ce dimanche-là, il est 18h50 quand elle ouvre son application de VTC. « J’étais chez un ami à Pontault-Combault (Seine-et-Marne), se souvient-elle. Je devais rentrer chez moi à Noisiel. D’habitude, j’emprunte les transports en commun. Mais il était un peu tard. Cela fait deux ans que j’utilise cette application. Et je n’avais jamais eu de problème avant. »
