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Élisabeth Borne retire sa candidature à la tête de Renaissance pour une « candidature d’union » avec Gabriel Attal


Il n’y aura pas de duel entre Gabriel Attal et Élisabeth Borne. La seconde a annoncé se retirer dans la course à la présidence du parti au profit d’une « candidature d’union » avec le premier, a appris l’AFP mardi de sources au sein du parti.

« Gabriel Attal a fait savoir qu’il souhaitait être candidat au poste de secrétaire général. Dans cette période déterminante pour notre pays et pour notre famille politiques, des discussions se sont engagées pour rechercher une solution de complémentarité plutôt que de division », écrivent les deux camps dans un communiqué commun.

Borne, présidente du « Conseil national »

« Gabriel Attal et Élisabeth Borne ont ainsi fait le choix d’une candidature d’union et de rassemblement. Ni la situation de notre pays, ni celle de notre parti ne supporteraient la division », poursuivent-ils.

« Si les militants le confirment par leur vote, Gabriel Attal sera alors le secrétaire général de Renaissance. Élisabeth Borne sera présidente du Conseil national » (sorte de parlement du parti), selon le texte.

Les deux anciens Premiers ministres d’Emmanuel Macron « s’engagent pour créer les conditions du rassemblement le plus large possible ».

L’ex Première ministre avait déclaré sa candidature mi-août dans un entretien au Parisien pour succéder à Stéphane Séjourné. Interrogée sur les risques de divisions en interne, elle avait assuré que son objectif était « de rassembler de façon très large ». « Un enjeu vital est de préserver l’unité de ce parti, qui n’a pas vocation à être une chapelle ou une écurie présidentielle », indiquait-elle.

Elle avait également estimé qu’il n’était pas d’« usage » que le chef du parti cumule cette fonction avec celle de président du groupe à l’Assemblée nationale. Or Gabriel Attal a été élu président du groupe macroniste Ensemble pour la République (EPR) en juillet.

Une élection le 7 décembre

Les deux dirigeants sillonnent depuis plusieurs semaines les fédérations du parti présidentiel, qui compterait 10 000 adhérents à jour de cotisation, selon une source au sein du parti. Une autre source au sein du bureau exécutif faisait état de 8 500 adhérents à jour de cotisation.

Fondateur d’En Marche en 2016, devenu La République en marche en 2017, Emmanuel Macron est le président d’honneur de Renaissance, nouveau nom du parti depuis 2022. Il en avait confié les rênes à Stéphane Séjourné, seul candidat au poste de secrétaire général en 2022, récemment nommé commissaire européen.

Les candidats ont jusqu’à lundi pour déposer une liste de 150 noms pour le Conseil national. Lequel concourra, avec les présidents d’assemblées départementales, les membres du bureau exécutif du parti et ceux de l’Assemblée des territoires, à l’élection du nouveau secrétaire général le 7 décembre. Le Congrès est prévu les 23 et 24 novembre.

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