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départ du responsable du programme du 737 MAX confronté à une série de problèmes


FILE PHOTO: An aerial photo shows Boeing 737 MAX airplanes parked on the tarmac at the Boeing Factory in Renton, Washington, U.S. March 21, 2019.  REUTERS/Lindsey Wasson/File Photo

En pleines turbulences, le constructeur aéronautique américain Boeing a annoncé, mercredi 21 février, le départ immédiat du responsable du programme du modèle 737 MAX qui fait face à des problèmes réguliers.

Dans un courrier adressé par le directeur général de Boeing Commercial Airplanes (BCA), Stanley Deal, aux salariés du groupe, que l’Agence France-Presse a pu consulter, le groupe annonce le départ d’Ed Clark, vice-président et, depuis 2021, directeur général du programme 737, après « près de dix-huit ans de service dévoué à Boeing ».

Katie Ringgold, actuellement vice-présidente en charge des opérations de livraison des 737, va succéder à M. Clark. Le groupe a par ailleurs annoncé une réorganisation de la direction de BCA, avec notamment la nomination d’Elizabeth Lund comme vice-présidente en charge de la qualité.

M. Clark était également à la tête de l’usine de Renton, non loin du siège historique du groupe à Seattle, au nord-ouest du pays, où a lieu l’assemblage final du 737 Max 9 impliqué dans un incident en janvier 2024. Lors d’un vol de la compagne Alaska Airlines, parti de Portland (Oregon) vers la Californie, une porte condamnée s’est détachée de la carlingue.

L’incident n’avait fait que quelques blessés légers, mais l’Agence américaine de régulation de l’aviation civile (FAA) avait suspendu de vol 171 des 218 avions 737 MAX 9 déjà livrés. Un rapport préliminaire de l’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB) a conclu que quatre boulons censés bloquer la porte étaient manquants.

Conséquences économiques

Les PDG d’Alaska Airlines et d’United Airlines, les deux compagnies américaines concernées par l’immobilisation du modèle, avaient exprimé leur indignation et leur frustration à l’égard de Boeing, lui demandant ce que la compagnie comptait faire pour améliorer la qualité de sa production.

« Nous sommes à l’origine du problème et nous le comprenons, avait déclaré David Calhoun, PDG de Boeing, le 31 janvier. Nous comprenons pourquoi ils sont en colère et nous nous efforcerons de gagner leur confiance. »

M. Calhoun avait expliqué que l’entreprise avait renforcé les inspections dans ses usines et chez ses fournisseurs, avait nommé un amiral de la marine à la retraite pour examiner la gestion de la qualité. Elle avait également arrêté la chaîne d’assemblage du 737 MAX pendant une journée pour que les travailleurs puissent discuter de la qualité et de la sécurité.

Les 737 MAX avaient déjà été cloués au sol pendant près de deux ans après les crashs de deux appareils, le premier, fin 2018, de la compagnie indonésienne Lion Air, le second, début 2019, de la compagnie éthiopienne Ethiopian Airlines, entraînant plus de 350 morts. Dans les deux cas, un problème lié à un nouveau logiciel était à l’origine des crashs.

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Les critiques et les conséquences économiques accablent l’entreprise aéronautique. Les actions de Boeing ont clôturé en baisse de 1 % mercredi. Elles ont perdu 19 % – et environ 27 milliards de dollars (25 milliards d’euros environ) en valeur boursière – depuis l’incident de la porte.

Le Monde avec AP et AFP

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