Les villes attractives pour passer quelques jours à se détendre ne manquent pas en France, mais certaines se distinguent, et pas seulement grâce à des avantages attirant les amateurs de beaux paysages. C’est le cas d’Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), ville arrivée troisième ex aequo de notre classement exclusif des villes où se ressourcer. Parmi la vingtaine de critères pris en compte pour parvenir à ce résultat, elle obtient ainsi la note maximale sur 10 d’entre eux.
Avec une capacité touristique qui peut atteindre 150 000 personnes en pointe au mois d’août pour 11 000 habitants, Argelès est incontestablement la championne de la capacité d’accueil. Station de tourisme labellisée, elle est également au top pour les commerces, le nombre de restaurants pour 1 000 habitants, pour la faible artificialisation des sols, le nombre des lieux culturels. Elle obtient encore la meilleure note possible pour sa proximité avec le littoral, avec la montagne et pour la présence d’une gare avec un bon niveau de desserte en TER, complétée par des bus départementaux à 1 euro. Ce réseau de transport lui permet d’afficher un temps de trajet moyen de moins de 30 minutes pour les habitants de la zone d’emploi.
Si la bonne climatologie de la ville côtière rapporte logiquement des points précieux, via ses faibles précipitations, elle n’est pas pour autant déterminante : la rareté des journées à moins de 10 °C rapporte 15,23/20, alors que les journées à plus de 25 °C seulement 7,2/20.
Deux réserves naturelles et des activités pour en profiter
Les absences d’un vrai musée et d’une station thermale plombent le score global d’Argelès, tout comme les chiffres liés au nombre de coups et blessures volontaires, bien plus élevés que dans les autres villes de la tête du classement. « La plaie de notre station, c’est le vol des vélos, souvent mal protégés », admet le maire, Antoine Parra, qui maudit les voleurs de bicyclette mais relativise la notion d’insécurité. Il préfère mettre en avant la situation avantageuse de la ville : « Ce bon classement est assez logique, puisque nous bénéficions d’une situation particulière avec à la fois la montagne le massif des Albères qui vient se jeter dans la Méditerranée et un littoral particulièrement riche. Nous sommes la seule ville de France à bénéficier de deux réserves naturelles : la forêt de la Massane, inscrite au patrimoine de l’Unesco, et la réserve naturelle nationale du Mas Larrieu. »
Cette combinaison de mer, montagne et réserves naturelles permet à la ville de proposer « de très nombreuses activités de pleine nature », complète Marjorie Blaison, la directrice adjointe de l’office du tourisme, « des randonnées en canoë-kayak, canyoning sur rivière artificielle avec Argelès Aventure et, bien sûr, randonnées à pied ou à vélo guidées ou balisées ». Revers de la médaille de cette forte activité, le niveau des prix pour l’immobilier reste élevé à Argelès-sur-Mer, tout comme la pollution aux particules fines, associée à la note décevante de 9,7/20.
Dans ce peloton des villes où il fait bon se ressourcer, on relève aussi la présence de Banyuls-sur-Mer (11e), l’autre station catalane de la Côte Vermeille, ainsi que la bonne performance de la station de Leucate (Aude), une cinquantaine de kilomètres plus au nord, qui pointe à la 8e place. Dans un mouchoir de poche.
