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Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau présentent le « pacte législatif d’urgence » de la droite pour « empêcher le blocage du pays »


Le président du groupe La Droite Républicaine, Laurent Wauquiez, et le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, tiennent une conférence de presse à l’Assemblée nationale pour présenter le « pacte législatif » de la droite, à Paris, le 22 juillet 2024.

La Droite républicaine (DR, ex-Les Républicains), le groupe présidé par Laurent Wauquiez à l’Assemblée nationale, qui rejette toute coalition gouvernementale, a présenté lundi 22 juillet un « pacte législatif d’urgence » pour « empêcher le blocage du pays » afin de faire adopter ses idées, notamment pour lutter contre « les abus » dans les aides sociales et « l’immigration incontrôlée ». « Ce n’est pas une coalition gouvernementale : nous sommes indépendants et nous le resterons », a martelé M. Wauquiez lors d’une conférence de presse conjointe avec Bruno Retailleau, son homologue au Sénat.

Avec ce « pacte législatif », qui comprend treize textes, la droite met sur la table les lois sur lesquelles elle est « prête à s’engager » si le prochain gouvernement s’en empare, a insisté M. Wauquiez, faisant la différence avec une coalition. « Une coalition (…) c’est signer un chèque en blanc », a-t-il expliqué, ajoutant que deux points de non-retour impliqueraient le dépôt d’une motion de censure : une hausse des impôts ou une non-revalorisation des retraites.

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47 députés à l’Assemblée

Le texte, qui pour l’essentiel reprend des revendications de longue date de la droite, accorde la priorité à la revalorisation de « la France qui travaille » avec l’objectif de combattre « l’assistanat ». Le texte demande « l’arrêt de l’immigration incontrôlée » et reprend des mesures censurées par le Conseil constitutionnel en début d’année, lorsque la droite avait durci la loi sur l’immigration. Il propose le conditionnement de « l’accès aux aides sociales à une durée de présence minimale » ou le remplacement de « l’AME [aide médicale d’Etat] par une aide médicale d’urgence ». Le « pacte » entend aussi restaurer l’autorité en « suspendant les aides sociales pour les délinquants et les parents de délinquants mineurs ».

La Droite républicaine, qui compte quarante-sept députés à l’Assemblée nationale, a joué un rôle central, jeudi 18 juillet, en soutenant l’élection au perchoir de la macroniste Yaël Braun-Pivet.

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Avant la présentation de ce « pacte » par la droite, Gabriel Attal, premier ministre démissionnaire et chef de file des députés macronistes, a proposé aux élus de son groupe de « contribuer » à un pacte de « coalition » avec « la gauche et/ou la droite républicaine ». La semaine dernière, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, avait appelé les députés du camp macroniste à « travailler avec Les Républicains sur le fond ».

De son côté, Eric Ciotti, qui a fait exploser la droite avec l’alliance électorale nouée avec le Rassemblement national, a critiqué ce qu’il perçoit comme « une alliance avec la macronie ». Le « pacte » est « une marche de plus pour devenir les supplétifs d’Emmanuel Macron », ajoute-t-il dans une lettre adressée aux militants Les Républicains. M. Ciotti, qui est toujours officiellement le président du parti, y annonce son intention de lancer « dans les prochaines semaines » une consultation pour demander aux militants s’ils souhaitent une alliance avec le camp macroniste ou avec l’extrême droite.

Le Monde

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