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Chikungunya à La Réunion : un nourrisson décède, le septième mort depuis le début de l’épidémie


Un nourrisson, contaminé par le virus du chikungunya, maladie infectieuse transmise par le moustique-tigre, est décédé à La Réunion, a fait le directeur de l’Agence régionale de santé de La Réunion, Gérard Cotellon, lors de la visite du président de la République, Emmanuel Macron, ce mardi 22 avril.

Depuis le début de l’épidémie, sept personnes sont donc décédées du virus du chikungunya sur l’île, a-t-il précisé devant le chef de l’État.

« Nous avons eu à déplorer six décès de personnes âgées de plus de 70 ans avec comorbidités et j’ai appris à 13 heures le décès d’un enfant en néonat’ (néonatologie, le service médical pour les nourrissons de moins de 28 jours) qui avait fait une encéphalite », a-t-il expliqué à Emmanuel Macron sur ces images diffusées en direct par BFMTV.

« Un quart des hospitalisations concerne des nourrissons »

Il s’agit donc du premier enfant décédé directement ou indirectement du chikungunya depuis le début de l’épidémie. Selon nos confrères de La 1ère, l’enfant est un bébé de moins d’un mois, un petit garçon, qui est décédé dimanche, au CHU de Saint-Pierre. Il avait contracté le virus du chikungunya après sa naissance, affirment nos confrères.

Les très jeunes enfants et les personnes âgées sont les publics les plus touchés par une forme sévère de la maladie, a expliqué Gérard Cotellon : « Une quarantaine de cas sévères » ont été recensés à La Réunion, « dont 16 sont des nourrissons », a-t-il poursuivi, précisant que les cas graves surviennent souvent « aux âges extrêmes de la vie, les personnes âgées et les nourrissons de moins de six mois ». « Un quart des hospitalisations concerne des nourrissons de moins de six mois », a-t-il ajouté devant le président de la République.

Selon le directeur de l’Agence régionale de santé de La Réunion, « 35 000 cas » de personnes contaminées par le virus du chikungunya ont été confirmés par des tests PCR. Néanmoins, les chiffres sont probablement beaucoup plus élevés : « l’estimation de Santé publique France est aux alentours de 110 000 à 120 000, car tout le monde ne bénéficie pas de PQR, tout le monde ne voit pas de médecin », a-t-il justifié, expliquant que l’ARS.

Un impact pour l’instant moindre que celui de 2005-2006, marqué par plus de 260 000 cas et plus de 250 décès.

« Entre 30 et 40 patients » accueillis aux urgences chaque jour

Début avril, 40 000 doses du vaccin Ixchiq, le premier ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe, sont arrivées à La Réunion pour lancer la campagne de vaccination. Elles sont destinées aux personnes de 65 ans et plus, présentant des comorbidités.

« Nous sommes le premier pays au monde à avoir acheté autant de doses disponibles de ce tout nouveau vaccin », a relevé Emmanuel Macron lors d’un point presse. Il faut aussi mettre en place « toutes les mesures de protection et de prévention surtout pour les mamans enceintes », a-t-il ajouté.

Le président a échangé avec le directeur général de l’agence régionale de santé, Gérard Cotellon, qui a indiqué que 60 000 doses supplémentaires ont été achetées. La campagne « démarre timidement », avec environ 3 000 personnes déjà vaccinées, a-t-il dit.

Le directeur général du centre hospitalier de La Réunion, Lionel Calenge, lui, a demandé l’envoi de renforts médicaux. « Tous les jours depuis plusieurs semaines, on accueille entre 30 et 40 patients atteints de chik sur nos deux services d’urgence », a-t-il alerté dimanche.

Début avril, le CHU avait déclenché le plan Blanc, dispositif permettant de déprogrammer certaines opérations ou de rappeler des personnels en congés dans les hôpitaux. « Si des renforts sont nécessaires, ils seront mis en place », a promis mardi Emmanuel Macron.

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