Le train de 10h53 pour Karlsruhe, en Allemagne, s’affiche enfin voie 6. Lestés de leurs gros sacs à dos de randonnée, Manon et Briac, respectivement 21 et 20 ans, zigzaguent entre les banlieusards et les touristes qui se croisent sous la verrière monumentale de la gare de l’Est, à Paris, en cette matinée de juin.
Une fois leurs billets Interrail scannés en début de quai, les deux jeunes gens rejoignent la rame à grande vitesse blanche et rouge de la Deutsche Bahn, l’équivalent allemand de la SNCF, qui les mènera en un peu plus de deux heures et demie de l’autre côté du Rhin. La première étape d’un périple ferroviaire de deux semaines, de la France à l’Italie, en passant par la République tchèque et la Slovénie.