Sur le papier, le curriculum vitæ du gynécologue-obstétricien, Dr Henri Fabre, décédé en 2012, a tout de l’allié de la liberté des femmes à disposer de leur corps. Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, dès 1941 alors qu’il était étudiant en médecine ; témoin des difficultés des femmes, tributaires de maternités non désirées et d’avortements clandestins aux conséquences souvent dramatiques ; adhérent de l’association La maternité heureuse, fondée en 1956, militant pour le droit à la contraception, devenu en 1960 le Mouvement français pour le planning familial (MFPF)…
C’est à lui que l’on doit la création du tout premier centre de consultation du Planning familial, à Grenoble (Isère) en 1961. Un homme engagé et pionnier, mais dont l’héritage est aujourd’hui sérieusement écorné.
