L’ex-délégué à la sécurité routière Emmanuel Barbe a été nommé à la tête d’une mission d’une durée de quatre mois intitulée « contre les violences, protéger tous les usagers de la route », a annoncé le gouvernement vendredi.
Le ministère des Transports avait annoncé la mise en place de cette mission le 21 octobre, quelques jours après le décès du cycliste Paul Varry, tué par un SUV sur une piste cyclable à Paris.
La mission aura quatre mois pour « proposer au gouvernement des mesures nouvelles pour réduire les conflits d’usage et les comportements agressifs liés au partage de la voie publique », ont indiqué dans un communiqué les ministères des Transports et de la Sécurité du quotidien.
« Apaiser les relations entre usagers »
Il s’agit aussi « d’apaiser les relations entre usagers et mieux protéger notamment des plus vulnérables d’entre eux, piétons et usagers de modes doux, en milieu urbain comme en dehors des agglomérations ».
Ancien magistrat et préfet, Emmanuel Barbe a notamment exercé la fonction de délégué interministériel à la Sécurité routière de 2015 à 2019. Il a ensuite été préfet de police des Bouches-du-Rhône pour quelques mois avant de contribuer à la création de l’académie de police.
« Face aux récentes tragédies, telle que le décès de Paul Varry, il est impératif que, dans la concertation, nous agissions avec fermeté pour mieux assurer la sécurité de tous les usagers de la route, qu’ils soient en voiture, à vélo ou à pied », a souligné le ministre des Transports François Durovray.
Le nombre de morts a augmenté parmi les piétons et les cyclistes au cours des douze derniers mois
« Emmanuel Barbe aura pour mission de proposer des solutions concrètes, innovantes et pragmatiques pour lutter contre les violences routières, les conflits d’usage et mieux assurer le partage de l’espace public. La sécurité des cyclistes est une priorité pour ce gouvernement, et cette mission est une étape importante pour créer un environnement plus sûr pour tous », a poursuivi François Durovray.
La mission devra s’intéresser notamment à l’éducation routière tout au long de la vie, à la prévention et la communication sur la règle et le partage de la route, à l’amélioration continue des aménagements et des signalisations, et à la détection et la constatation à l’encontre des comportements violents sur la route, précisent les ministères.
Le nombre de morts a augmenté parmi les piétons et les cyclistes au cours des douze derniers mois, selon les chiffres de la Sécurité routière, avec 483 piétons décédés entre septembre 2023 et septembre 2024 (+ 12 % sur un an), ainsi que 240 cyclistes (+ 10 %).
