« Prendre un petit café vers 7 heures quand on est en équipe du matin et qu’on s’est levé vers 3h30, ça peut faire beaucoup de bien », assure Pascal Duval, salarié depuis 38 ans chez Bischof + Klein, fabricant de sacs plastiques destinés à l’industrie. « On travaille sur des machines complexes, c’est difficile de rester concentré en permanence, on a besoin de décompresser », ajoute-t-il.
Comme la grande majorité de ses collègues, il est en grève depuis le début de l’année. Chaque jour, il éteint sa machine et quitte son poste durant 30 minutes pour protester contre la décision de la direction de supprimer les deux pauses de 5 minutes quotidiennes qui étaient tolérées jusqu’à présent. Deux moments de répit qui complétaient la pause légale de 30 minutes, obligatoire selon la convention du secteur à partir de 6 heures de travail.