DIRECT. Gouvernement: Bayrou va voir Macron mardi midi pour évoquer une « architecture de démarrage »

« Les socialistes ne participeront pas au gouvernement et resteront dans l’opposition au Parlement », a assuré la porte-parole du groupe Mélanie Thomin ce mardi lors d’un point presse. La « nomination de François Bayrou signe un certain acte de fermeture vis-à-vis de la gauche mais aussi vis-à-vis du groupe socialiste », explique-t-elle.

« Pour autant le groupe socialiste souhaite prendre le sens des responsabilités » et travailler sur des « chantiers de compromis », déclare la députée, « nous ne souhaitons pas miser sur une hypothétique démission du président de la République et nous souhaitons encore moins miser sur une incertaine dissolution ».

Le président des députés LR Laurent Wauquiez a demandé mardi une nouvelle réunion avec François Bayrou, déclarant que la participation de son parti au gouvernement n’était « pas acquise ». « Il y a, à ce stade, trop de flou pour décider. Il nous faut plus de précisions du Premier ministre lors d’une nouvelle rencontre », a déclaré, selon son entourage, le député de Haute-Loire lors d’une réunion du groupe LR.

Estelle Youssouffa, députée Liot de Mayotte, déclare trouver « obscène », que « le nouveau Premier ministre décide d’aller à un conseil municipal » à Pau, alors que la situation sur l’île française est dramatique. « Pour un département qui connaît un drame, ce manque de considération est effarant », déclare l’élue à franceinfo.

« Enfin ! Paul Watson est libre ! », se réjouit sur X le maire de Nice Christian Estrosi (Horizons), « espérons qu’il rentre très vite auprès de ses proches à l’approche des fêtes de Noël ». « Enfin ! », écrit également la députée écologiste Sandrine Rousseau, « cette libération était nécessaire tant son arrestation était arbitraire. » « Quel soulagement ! », déclare de son côté la députée (Territoire de progrès), Agnès Pannier-Runacher, « bon retour à lui parmi les siens. »

Emmanuel Grégoire, candidat à la succession d’Anne Hidalgo pour la mairie de Paris, a dénoncé la double casquette de François Bayrou, qui veut conserver la mairie de Pau tout en étant à Matignon. « Il faut prendre les mandats électifs au sérieux, ce sont des fonctions très prenantes. On ne peut pas être partout et nulle part à la fois », déclare le député socialiste. « La France compte assez de talents, de compétences et de dévouement pour que ce ne soit pas la même personne qui exerce deux fonctions aussi prenantes que maire et parlementaire, maire et ministre. »

François Bayrou est en train de « paver peu à peu le chemin de sa propre censure », a réagi mardi la présidente du groupe écologiste à l’Assemblée Cyrielle Chatelain au sortir du bureau du Premier ministre qui « a plus parlé de Pau que de la France ». François Bayrou « n’a su répondre clairement à aucune de nos questions. Aucune. Les retraites? Pas de réponse. Les salaires ? Pas de réponse. La crise climatique et environnementale? Pas de réponse. Et donc, à ce stade, on ressort extrêmement inquiet, déstabilisé par ce rendez-vous », a insisté la députée de l’Isère.

Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a déclaré sur X que sa maison située dans le Loiret avait subi des « dégradations ». « Je crains pour mes livres », écrit-il, soulignant avoir été mis au courant de la situation par voie de presse et demandant aux médias « de ne pas aggraver (sa) mise en danger. »

La cheffe des écologistes Marine Tondelier a critiqué la prise de parole du Premier ministre François Bayrou sur le cumul des mandats : « personne n’a compris le message. Il a plutôt fait la démonstration que quand on essaye de tout faire, on fait tout mal », lance-t-elle, faisant référence à la volonté de François Bayrou de cumuler son poste de Premier ministre et de maire de Pau.

« Nous sommes un parti qui a toujours été ferme sur les règles de non-cumul », pointe Marine Tondelier, pour qui « la démonstration qui a été faite hier est que quand on veut jongler avec trop de balles, à la fin toutes les balles se retrouvent par terre. »

« Le gouvernement Bayrou ne passera pas l’hiver », a prédit le député LFI Eric Coquerel lors d’une conférence de presse hebdomadaire des parlementaires insoumis. LFI n’acceptera pas « un budget qui mènera droit dans le mur », donc « s’il faut aller à la censure on ira à la censure ».

« La loi spéciale est passée, le budget n’a pas été voté et le pays ne s’est pas écroulé », a lancé lors du point presse hebdomadaire de LFI le député Eric Coquerel. En attendant qu’un budget 2025 soit voté, il propose une « loi d’urgence ». Cela permettrait selon lui de faire passer « dès le 13 janvier un certain nombre de mesures comme des prolongations de crédits d’impôts », c’est « un projet de loi qui dégonfle le problème du PLF sur ces mesures effectivement indispensables. » « Le Premier ministre m’a dit qu’il allait étudier au plus vite ces questions », a assuré Eric Coquerel.

Le ministre démissionnaire de l’Intérieur Bruno Retailleau est fortement critiqué ce mardi matin pour ses déclarations sur Mayotte, ravagée par un cyclone : « on ne pourra pas reconstruire Mayotte sans traiter, avec la plus grande détermination, la question migratoire », a-t-il déclaré.

« Bruno Retailleau est un obsessionnel indécent et inconséquent », a déploré le socialiste Olivier Faure. « Indigne », écrit la députée LFI Gabrielle Cathala, pointant la désolation sur place, « des familles entières qui enterrent leurs proches ou sont à la recherche de leurs disparus. Mais le ministre de l’Intérieur n’a au fond qu’une priorité en tête : l’immigration. »

La loi française interdit de cumuler certains mandats électoraux. Il est ainsi « interdit à tout député et sénateur d’exercer une fonction exécutive locale », explique le ministère de l’Intérieur, « concrètement, un sénateur ou un député » ne peut pas être maire ou adjoint ou encore président ou vice-président de conseil régional ou départemental.

En revanche, rien n’interdit à un Premier ministre d’être maire dans les textes. Pour les ministres, l’interdiction du cumul concerne seulement les mandats de parlementaires : « les députés ou sénateurs invités à intégrer le Gouvernement ne peuvent continuer à siéger au Parlement ».

L’arrivée de François Bayrou à Matignon a remis sur le tapis la question de la proportionnelle, qu’il défend depuis longtemps. Le coordinateur de La France Insoumise Manuel Bompard s’y est dit « favorable » ce mardi matin, tout comme la cheffe de file du RN Marine Le Pen lundi. La présidente de l’Assemblée nationale (Renaissance) Yaël Braun Pivet a également déclaré être partisane de ce mode d’élection ce mardi, même si elle a pointé le fait que personne n’était d’accord sur le type de proportionnelle à mettre en place.

LFI va demander au Premier ministre François Bayrou « un vote de confiance », déclare le coordinateur de La France Insoumise Manuel Bompard sur Sud Radio. Et « s’il n’organise pas de vote de confiance alors quelle autre solution que d’organiser un vote de défiance ?» Il prendrait la forme d’une motion de censure.

Pour le coordinateur de La France Insoumise Manuel Bompard, « il faut retourner devant les électrices et les électeurs » avec une présidentielle anticipée, « la situation est bloquée il faut trouver une façon de la débloquer ». « Nous les insoumis nous ferons une proposition de candidature, si possible commune », a-t-il ajouté. « Nous déciderons en temps voulu », mais « il me semble certain que si cette élection a lieu dans les prochaines semaines Jean-Luc Mélenchon est la personnalité la mieux placée pour être notre candidat ».

« Si certains socialistes décident de monter dans le Titanic autour de Monsieur Bayrou, ils se seront mis à distance et ils auront rompu avec le Nouveau Front Populaire » mais « le NFP c’est un programme, c’est une stratégie, et ils vont continuer à vivre mais si certains cèdent aux sirènes de la grande coalition macroniste », déclare sur Sud Radio le coordinateur de La France Insoumise Manuel Bompard. Lui « souhaite que le Nouveau Front Populaire se retrouve dans sa globalité pour censurer le gouvernement de M. Bayrou ».

Le coordinateur de La France Insoumise Manuel Bombard déclare sur Sud Radio ce mardi matin trouver « assez stupéfiant que l’on pense que l’on puisse être Premier ministre de la France et maire d’une grande ville comme celle de Pau. » Pour lui, la décision de François Bayrou est une « grave erreur » et une « faute politique importante ». « Il sait très bien qu’il est en sursis comme Premier ministre et que sans doute son mandat ne va pas durer très très longtemps », ajoute l’insoumis.

« S’il (François Bayrou) lui s’engage à ne pas utiliser de 49,3, l’arme atomique, concernant le budget de la France, les grandes lois de notre pays », il n’y aura « pas de motion de censure », a déclaré Fabien Roussel. « Pas de 49.3, pas de motion censure », a martelé le patron des communistes. 

Pour Fabien Roussel (PCF), le débat sur le cumul des mandats, relancé par François Bayrou, est « indécent », a-t-il expliqué sur BFMTV/RMC. « En ce moment on enterre des enfants, des habitants à Mayotte », a-t-il martelé. 

« Les gens s’inquiètent de comment ils vont payer les factures (…) Je veux qu’on apporte des réponses aux gens qui souffrent et s’interrogent sur leur avenir », a déclaré Fabien Roussel. 

Interrogé sur la situation à Mayotte, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste Français, a estimé, ce mardi sur BFMTV/RMC, que le nouveau Premier ministre, François Bayrou « devrait déjà être sur place ». Lundi soir, le nouveau chef du gouvernement a fait le déplacement à Pau, dont il est toujours maire, pour le conseil municipal. « Je me demande s’il mesure la gravité de la situation », a déploré Fabien Roussel, estimant qu’à Mayotte « chaque heure qui passe est une heure de trop ».

Sur le sujet des retraites « j’ai eu le sentiment qu’il y avait un début d’évolution, mais très floue », a déclaré sur France 2 ce mardi matin le patron des socialistes Olivier Faure, au sujet de sa rencontre avec le Premier ministre François Bayrou. « Il nous a dit qu’il était prêt à reposer la question des retraites. Comment ? À quel rythme ? Pour quoi faire ? C’était assez filandreux. Pour l’instant on en est là, on verra », déclare-t-il.

« La place du Premier ministre n’était pas à Pau hier soir. La priorité, c’est Mayotte », a déclaré sur France 2 ce mardi matin le patron du PS Olivier Faure. D’autre part, « j’ai eu du mal à comprendre la sortie sur le retour du cumul des mandats, qui n’est pas du tout une priorité pour les Français et les Françaises. » Pour lui « le Premier ministre s’égare quand il évoque ces sujets ».

La démission du président de la République est « incontestablement une solution puisqu’on reviendrait devant le peuple. Mais tout le monde sait que le président de la République ne démissionnera pas », déclare sur Europe1/Cnews ce mardi matin le député Liot Charles de Courson. Pourtant, « qui est à l’origine du chaos ? C’est la dissolution », souligne-t-il, « moi je pense qu’il a installé le chaos pour pouvoir reprendre la main, quand on joue à ce jeu-là on ne sait jamais comment ça peut finir. »

Interrogé sur LCI au sujet du voyage en jet de François Bayrou pour présider le conseil municipal de Pau, le ministre délégué démissionnaire de la Sécurité du quotidien a pris sa défense. « Est-ce possible d’aller à Pau en 1 heure ? Oui. Est-ce possible d’aller à Mayotte en 1 heure ? Non. Il a assisté à la cellule interministérielle de crise à Mayotte. En visio oui, mais il y avait d’autres personnes en visio. » Nicolas Daragon a également déploré « les polémiques pour les polémiques, alors que les citoyens de Mayotte sont en pleine souffrance ».  

« J’exerce une compétence sur la sécurité civile, ce qui me préoccupe c’est la situation de Mayotte, les sujets de casting ne ne me concernent pas, pour être très clair », balaie Nicolas Daragon, maire (LR) de Valence et ministre délégué démissionnaire chargé de la Sécurité du quotidien, invité sur LCI.

« Je suis très heureux dans mon mandat d’élu local, et de contribuer au gouvernement sur des sujets du quotidien. On est capable de se mettre autour d’une table pour discuter de l’intérêt national, on l’a fait. On pourra encore le faire, mais la question est : quels sont les sujets qui comptent ? », interroge-t-il, insistant sur la sécurité et une loi immigration.

« Il est temps » de former un gouvernement, presse Yaël Braun-Pivet, pour qui « l’Assemblée nationale est prête à légiférer » et notamment à adopter un budget 2025.

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun Pivet s’est expliquée sur son refus de l’amendement LFI sur les impôts : il demandait à ce que le barème des impôts soit indexé sur l’inflation afin d’éviter une augmentation mécanique, faute de budget, dès janvier 2025. « J’applique les règles de droit », a assuré la députée sur franceinfo, « le conseil d’Etat dit que c’est contraire à la constitution (…) il y a un moment où appliquer le droit c’est protecteur, cela permet l’égalité de tous devant la loi, moi j’en suis la garante à l’Assemblée nationale ».

Les Français « ne vont pas payer plus d’impôts, il n’y aura pas 18 millions de personnes qui vont payer plus d’impôts », a assuré sur franceinfo la présidente de l’Assemblé nationale (Renaissance) Yaël Braun Pivet. Sans budget 2025, les impôts augmenteraient mécaniquement, mais « si nous réussissons à adopter une nouvelle loi de finances dans les mois qui viennent il n’y aura aucun impact », assure la députée.

« J’aurais préféré que le Premier ministre, au lieu de prendre un avion pour Pau prenne un avion pour Mamoudzou », à Mayotte, a lancé sur franceinfo ce mardi matin la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet. Interrogée sur les déclarations de François Bayrou concernant le cumul des mandats, « ce n’est pas le bon moment, ce n’est pas le sujet », a-t-elle répondu, rappelant qu’elle était « contre » le cumul des mandats.

Hervé Marseille, président de l’UDI, déclare qu’il évoquera avec François Bayrou ce mardi soir « la situation politique et budgétaire », soulignant que « le premier chantier c’est le budget puisque nous n’avons pas pu continuer les débats » avec le dernier gouvernement. « Je vais attendre de le voir ce soir mais évidemment que nous allons le soutenir », a-t-il ajouté. Il compte également demander à François Bayrou le maintien des deux ministres UDI au gouvernement, « j’espère qu’ils pourront continuer leur mission. »

Interrogé sur une possible nouvelle motion de censure, cette fois contre François Bayrou, le député Liot Charles de Courson a rappelé que « la composition de l’Assemblée nationale est toujours la même ». Toutefois, pour lui, « l’élément positif c’est l’évolution du groupe socialiste, en leur sein il y a ceux qui pensent qu’il faut s’éloigner de LFI », déclare-t-il. Mais « nul ne peut dire ce qu’il se passera », souligne-t-il, rappelant que « le RN se réserve la possibilité » de voter la censure.

Cumuler les fonctions de Premier ministre et de maire de Pau, comme veut le faire François Bayrou, « ce n’est pas compatible », lance le député Liot Charles de Courson sur Europe 1/Cnews ce mardi matin. « Premier ministre c’est tous les jours, de jour de nuit… L’affaire de Mayotte l’illustre », souligne-t-il.

« On fait polémique de tout, s’il n’était pas allé », à Pau, François Bayrou aurait été critiqué, déclare sur Public Sénat ce mardi matin Hervé Marseille, sénateur et président de l’UDI. Pour lui, le nouveau Premier ministre « a fait ce qu’il devait faire, il a fait la réunion avec les services de l’Etat sur Mayotte », même si c’était à distance. « Tout le monde ne va pas aller à Mayotte », lance-t-il, sur place « ils ont autre chose à faire ».

Sur le cumul Premier ministre-maire de Pau, il rappelle que « la loi le permet, rien ne s’y oppose, ça s’est déjà fait. »

Interrogée sur les relations entre le RN et le nouveau chef du gouvernement, la porte-parole du RN Laure Lavalette a assuré que son groupe restait dans l’opposition : « nous ne voulons pas gouverner avec François Bayrou », a-t-elle appuyé. Alors que certains noms de ministres commencent à circuler, elle a pointé certaines possibilités, comme celle de l’ex-Première ministre Elisabeth Borne. Si elle est nommée, ce ne sera « pas un signal de rupture avec le macronisme ».

Mais pour Laure Lavalette « ce n’est pas le casting qui compte c’est le scénario » proposé. À l’Assemblée cette après-midi, « je vais lui demander sa fille de route, où veut-il amener les Français ? »

Avec François Bayrou, « on a deux trois idées communes, notamment la proportionnelle », déclare sur TF 1, ce mardi matin la porte-parole du RN Laure Lavalette. Elle a salué le fait que le nouveau Premier ministre avait reçu le parti d’extrême droite, « on espère que M. Bayrou sera plus fin négociateur que l’a été Michel Barnier. Il a commencé en tendant la main au groupe que nous sommes ».

Mais « nous sommes dans l’opposition », a-t-elle rappelé « et nos lignes rouges n’ont pas changé (…) on est prêt à censurer un budget qui n’indexerait pas les retraites sur l’inflation. »

Plusieurs personnes ont déjà été nommées au cabinet du Premier ministre François Bayrou, selon un texte publié au Journal Officiel ce mardi. Le directeur de cabinet est Nicolas Pernot, le chef de cabinet Pierre-Emmanuel Portheret, le chef du cabinet militaire est le général Frank Barrera et la chargée de mission est Nolwenn Chouffot.

« Je n’abuse jamais des moyens de l’Etat », a déclaré sur BFMTV lundi soir le Premier ministre François Bayrou, face aux critiques visant son utilisation d’un jet pour faire Paris-Pau dans la soirée. « Les Premier ministres et présidents de la République sont accompagnés par des services de sécurité contre des incidents, des services médicaux, de transmission… Alors c’est évidemment plus facile que de trouver des avions de ligne », a-t-il expliqué.

Le Premier ministre François Bayrou s’est dit favorable à une ré-autorisation du cumul des mandats pour les parlementaires, en confirmant lundi soir. Une déclaration qui ne passe pas chez les insoumis. « Notre priorité ? Lutter contre les inégalités sociales, augmenter les salaires, abroger la réforme des retraites. La sienne ? Rétablir le cumul des mandats », déplore sur X le député LFI Alexis Corbière.

Le député François Ruffin a, quant à lui, critiqué le fait que François Bayrou conserve son siège de maire de Pau. « Premier ministre à temps partiel ? Rémunération divisée par deux. Peut-être que ça lui donnera envie de s’occuper des Français plutôt que de dorloter sa place au chaud à la mairie de Pau », écrit-il sur X.

Le Premier ministre, nommé vendredi, a dit vouloir présenter rapidement son équipe gouvernementale. « Mon échéancier, c’est cette semaine, j’espère. Mais faut que le président soit là », a-t-il dit dans la soirée de lundi depuis Pau. Emmanuel Macron doit se rendre mardi après-midi à Lyon, puis de mercredi après-midi à jeudi soir à Bruxelles pour des sommets européens. Il a aussi annoncé qu’il se rendrait « dans les prochains jours » à Mayotte.

Le choix de François Bayrou de présider le conseil municipal de sa ville de Pau (Pyrénées-Atlantiques) n’a cependant pas plu à tout le monde.  « Qu’est-ce que vous faites là monsieur Bayrou ? C’est une faute politique », a lancé en plein conseil l’élu GDS (Gauche démocratique et sociale) Tunday Cilgi. « Votre première mission, monsieur le Premier ministre, c’est de prendre l’avion et d’aller à Mayotte. Ne serait-ce que de façon symbolique », a-t-il poursuivi.

Le nouveau Premier ministre François Bayrou prend ses marques et esquisse sa méthode. Hier, devant le conseil municipal de Pau, il s’est dit favorable à une réautorisation du cumul des mandats pour les parlementaires, précisant qu’il poserait cette question dans son discours de politique générale.

Il a également indiqué qu’il resterait maire de la ville du Béarn. 

François Bayrou se rendra dans l’après-midi à l’Assemblée nationale, où il répondra pendant 45 minutes, seul, aux questions des présidents de groupe. Les ministres en place, démissionnaires, ne sont en effet pas autorisés à participer à l’exercice. Il découvrira un hémicycle sans doute plus agité que celui qu’il a connu quand il fut député des Pyrénées-Atlantiques (2002-2012).

Le nouveau Premier ministre recevra donc les représentants des écologistes, du MoDem, d’Horizons, les indépendants de Liot, les communistes, et l’ex-LR Eric Ciotti désormais allié du RN.

Il tenait à recevoir les groupes de l’Assemblée nationale « par leur ordre d’importance » numérique. A eux ensuite de décider de la composition de leur délégation.

Après une série de rendez-vous hier, François Bayrou reçoit encore aujourd’hui les groupes parlementaires de l’Assemblée nationale. 

Les consultations se poursuivent notamment avec les écologistes, qui ne souhaitent pas « censurer a priori » le nouveau locataire de Matignon. 

Bienvenue dans ce direct consacré à l’actualité politique en France.