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Ce couple de l’Aube va traverser l’Europe à vélo avec ses trois enfants !


Le cyclotourisme, la famille Bour, qui habite à Bouilly (Aube) en est tombé amoureuse. La première expérience d’Étienne et Jeanne, tous deux âgés de 34 ans, remonte à leur passage du bac : « Juste après, on est parti avec des copains et on a fait le tour de l’Irlande à vélo », se souvient Jeanne. Une expérience inoubliable qui leur a donné envie de récidiver. D’abord en couple, puis avec leurs enfants.

« On était attiré par l’Amérique du Sud, mais c’était trop montagneux pour les enfants », explique Étienne. Le couple écarte également la route de la soie entre l’Asie et l’Europe, trop désertique, avec des risques de blocage administratif pour des visas. « L’idée était de ne pas prendre l’avion pendant le voyage, seulement pour l’aller et le retour », ajoute Jeanne.

Budget limité et débrouille

Autre contrainte, s’adapter au planning de Jeanne, institutrice, qui bénéficie d’un mi-temps annualisé : « Soit on partait de février à août, soit de juillet à janvier. Donc on était de toute façon sur des saisons à la fois froides et chaudes », souligne son mari, ingénieur au syndicat des eaux, qui a pu prendre un congé sans solde durant 6 mois. D’où l’idée de découvrir l’Europe centrale, qu’ils ne connaissaient pas, en allant du sud au nord, de l’hiver à l’été.

La famille Bour se prépare pour six mois d’une belle aventure à Vélo entre Malte et la Suède. LP/Jonathan Sottas

Départ le plus au sud le 19 février donc, par Malte, où la famille prendra ensuite le ferry pour rejoindre la Sicile. « On remonte toute l’Italie », poursuit Étienne. « On a un petit bout de Slovénie jusqu’à Budapest en Hongrie. On revient vers l’ouest en passant par la Slovaquie, l’Autriche, la Tchéquie, l’Allemagne… Puis la pointe du Danemark et un petit bout de Norvège jusqu’à Stockholm… Et peut-être qu’on poussera jusqu’au nord de la Suède », détaille-t-il.

« On va faire de l’école sur le vélo et sous la tente »

Un tracé proche de l’Euro Vélo 7, une véloroute qui emprunte en ligne droite une partie des pays listés par la famille Bour. « Mon père travaillait à Budapest (Hongrie) et je voulais emmener mes enfants sur ses pas », poursuit Jeanne. « On était allé dans tous ces pays-là avec mes parents, je voulais leur montrer tout ça ».

Tout cela en évitant les cols les plus difficiles des Alpes, avec 40 à 50 kg de bagages pour chaque adulte, 15 kg pour chacune des deux filles du couple (8 et 11 ans), et tout ce qu’il faut pour dormir et cuisiner. Budget limité oblige, il faudra faire preuve de débrouillardise le soir, façon « J’irai dormir chez vous ». « On ira toquer aux portes pour trouver des bouts de jardin », sourit Jeanne. « Il y a aussi le site Internet warmshowers, un réseau mondial de cyclotouristes. On s’inscrit, on accueille des gens et on peut être hébergé également. On sait à quoi s’attendre selon le profil des gens. Et puis il y a les campings ».

La famille Bour compte prendre son temps, une moyenne de 35 km par jour. Tout le monde aura son vélo, y compris le petit Gabriel, le benjamin des 3 enfants âgé de 5 ans. « Une barre va tenir son vélo par la roue avant, de façon à former un tandem avec mon vélo », rassure sa maman. « S’il a envie de pédaler et si les conditions de sécurité sont bonnes, on pourra décrocher très facilement sa roue ».

Et l’école dans tout ça ? « On va faire de l’école sur le vélo et sous la tente ! », lance Myriam, la cadette des filles âgée de 8 ans qui fera ensuite un exposé sur son voyage. À l’étranger, les obligations de scolarité ne s’appliquent pas et les enfants passeront en classe supérieure sans test. Mais les parents comptent bien jouer le jeu pour éviter tout décrochage. « Ils ont un bon niveau scolaire, ça n’inquiète pas du tout les professeurs. Mais en tant que parents, on va faire attention à ne pas les mettre en difficulté », promet Jeanne qui s’appuiera sur son expérience d’enseignante. « On n’est pas vraiment inquiet, s’il y a des choses à rattraper, on arrivera à le faire rapidement à la rentrée », ajoute Étienne.

Entre la pratique de l’anglais et la découverte d’autres cultures, les enfants vont de surcroît beaucoup apprendre, même si partir aussi longtemps ne sera pas simple : « Les copains me demandent à chaque fois comment je vais faire si je n’ai pas de réseau ? ! Je leur dis que ce n’est pas grave… On roulera jusqu’à en trouver ! », solutionne Myriam.

Pas facile néanmoins de quitter ses amis aussi longtemps pour Salomé, 11 ans, en 6e au collège de Bouilly. « Mes copines ne veulent pas que je parte », s’inquiète-t-elle. « Plus ça approche, plus je suis angoissée. Je n’ai pas trop envie de laisser tous mes proches ici. Mais en même temps, je suis excitée d’y aller. Ça sera vraiment la 1re fois qu’on va partir longtemps en famille… J’aime bien cette idée ! ». L’aventure s’annonce d’ores et déjà inoubliable.

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