« Dans ce moment décisif pour la Moldavie et avec elle, pour notre Europe, je veux adresser aux citoyens moldaves un message de courage et d’espoir. La voie de l’Europe est celle de la liberté et de la démocratie, les fondations d’un futur partagé. Unis, nous sommes plus forts », a écrit sur X le chef de l’État français à l’attention des citoyens moldaves alors que le deuxième tour de l’élection oppose, ce dimanche, la présidente sortante Maia Sandu, dont Emmanuel Macron est proche, à Alexandre Stoianoglo, ancien procureur de 57 ans soutenu par les socialistes prorusses.
Maia Sandu, une ex-économiste de 52 ans devenue une personnalité européenne de premier plan, est arrivée en tête au premier tour avec 42,49 %, devant Alexandre Stoianoglo (25,95 %) qui compte sur le report de voix de plusieurs petits candidats. Ces derniers invoquent en cas de victoire de Maia Sandu notamment le risque d’être entraînés dans un conflit armé avec Moscou et de subir le même sort que l’Ukraine, dont la Moldavie, qui compte 2,6 millions d’habitants, est frontalière.
Alors qu’un référendum sur l’UE il y a 10 jours, remporté de peu par le camp proeuropéen (50,35 %) avait été entaché d’irrégularités et de désinformation, la Russie est accusée d’ingérence dans le processus électoral, ce dont le Kremlin se défend ardemment. Toutefois, la Cour suprême de Moldavie avait validé le vote par lequel les Moldaves se sont prononcés à une très courte majorité en faveur d’un rapprochement avec l’Union européenne (UE). Autrefois tiraillé entre la Russie et les Occidentaux, ce pays à peine plus grand que la Belgique a pris un virage radical après le 24 février 2022. Désormais, Moldavie est candidate à l’accession à l’UE. Un scénario inimaginable il y a encore trois ans.