December 24, 2024
Economy

Surfaces des bureaux, déplacements pros… ces pistes pour économiser des milliards d’euros dans les ministères


Après la crise des agriculteurs et en plein milieu des vacances d’hiver, Bruno Le Maire a annoncé, dimanche soir, de nouvelles économies. « La croissance ralentit partout dans le monde, notamment en Europe, avec une révision de croissance significative en Grande-Bretagne et en Allemagne, a expliqué le ministre de l’Économie sur TF1. Et elle ralentit encore davantage en Chine. Tout cela a un impact sur la croissance française. Je réviserai donc la croissance française de 1,4 à 1 % en 2024 ».

En conséquence, cette révision à la baisse de la croissance va nécessiter 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires dès cette année pour pouvoir répondre à une équation assez simple : comment respecter le déficit public à 4,4 % du Produit intérieur brut (PIB) en 2024 contre 4,9 % anticipés pour 2023 avec moins de rentrées fiscales ? En cas de dérapages, les agences de notation pourraient alors abaisser la note de la France juste avant les élections européennes de mars, ce qui serait du plus mauvais genre pour le gouvernement.

Et c’est d’ailleurs le message délivré ce lundi, par Thomas Cazenave, le ministre des Comptes publics sur France 2. « Les dix milliards d’euros d’économies de l’État pour cette année sont de nature à convaincre nos partenaires du sérieux de notre gestion des finances publiques et surtout de notre détermination à ce que nous ne les laissions pas dériver ».

– 25 % de surface de bureaux

« Nous mettons tout en œuvre pour nous adapter, nous n’avons pas perdu de temps » après avoir constaté une croissance en ralentissement, synonyme de recettes plus faibles, a souligné le ministre. « On veut bâtir un État exemplaire, sobre et je crois que c’est ça qui sera gage du sérieux et de la bonne gestion de nos finances publiques », a-t-il dit.

Pour y parvenir, Thomas Cazenave dévoilé quelques pistes avec des ministères qui vont devoir se serrer la ceinture : une baisse de 750 millions d’euros sur les achats de l’État, une réduction des surfaces de bureaux de l’État de près de 25 % d’ici à 2030, une réduction dès l’an prochain de 20 % des déplacements des agents publics, au profit notamment de « la visio », ou 700 millions d’euros d’économies sur les dépenses de personnel l’année prochaine, par exemple avec « un décalage des recrutements dans le temps ».

Outre les recrutements, le ministre des Comptes publics souhaite aussi reporter un certain nombre de projets comme ceux soutenus à l’international via l’aide publique au développement mais aussi le Compte personnel de formation (CPF) ou encore MaPrimeRénov’. « On révise le budget qu’on va consacrer à MaPrimeRénov’, il va continuer à augmenter mais de manière moins importante », reconnaît Thomas Cazenave. « D’abord car on doit faire des économies et d’autre part parce que Christophe Béchu a entrepris une révision du calcul du diagnostic de performance énergétique qui peut changer le nombre global de logements à rénover », a-t-il ajouté.

En ce qui concerne le CPF, le membre du gouvernement rappelle que ce sont plus de 2 milliards d’euros qui sont consacrés à ce dispositif. « On va demander à celles et ceux qui en bénéficient de contribuer, ajoute-t-il. C’était une décision qu’on avait prise en 2023 et on souhaite la mettre en œuvre dès cette année ».

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