December 23, 2024
Economy

six personnes interpellées au cours d’une manifestation interdite


La situation se tendait à nouveau dimanche 18 février sur le chantier de l’autoroute A69, entre Toulouse et Castres. Six opposants au projet ont été interpellés lors d’une manifestation interdite à Saïx, dans le Tarn. Selon la préfecture, « 150 personnes ont agressé violemment les forces de l’ordre, ciblées par des jets de cocktail Molotov », ce que dément le collectif la Voie est libre, évoquant « un usage massif de gaz lacrymogène » par les gendarmes.

Trois gendarmes ont été blessés et six manifestants interpellés, selon la préfecture. D’après Bernard Cottaz, membre de la Voie est libre, les manifestants voulaient ravitailler les militants qui campent dans les arbres pour empêcher la poursuite du chantier, alors que les forces de l’ordre encerclent le groupe depuis samedi.

Dans le même temps, deux engins de chantier d’une usine de cimenterie située à plusieurs centaines de mètres de la Zone à défendre (ZAD) créée par les opposants ont été « incendiés par des manifestants », selon la préfecture. D’après M. Cottaz, « il y avait bien un incendie mais pas du tout là où se trouvaient les manifestants ».

Bois à « enjeu environnemental fort », selon les militants

Des militants campent dans des arbres pour empêcher la poursuite du chantier de l’A69 et leur abattage, à Saïx, le 17 février 2024.

Pour le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, « les forces de l’ordre font face depuis plusieurs jours à une grande violence de la part de ceux qui cherchent à reconstituer une nouvelle ZAD sur le site des travaux de l’A69 ». Cependant, ajoute le ministre sur X, « aucune ZAD ne sera tolérée. »

Atosca, le concessionnaire désigné par l’Etat, estime avoir le droit depuis le 15 février de reprendre les coupes d’arbres sur le tracé. Pour la Voie est libre, le bois occupé par les zadistes étant à « enjeu environnemental fort », il ne peut être défriché qu’entre le 1er septembre et le 15 octobre. Quatre associations ont ainsi déposé un « référé pénal environnemental » le 9 février auprès du parquet de Toulouse pour faire interdire la reprise du défrichage.

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Vendredi, plusieurs associations, dont Attac et la Ligue des droits de l’homme (LDH), avaient dénoncé des « exactions » des forces de l’ordre autour de la ZAD, les accusant notamment de priver les militants campant sur les arbres de toute possibilité de ravitaillement. Contactée par l’Agence France-Presse, la préfecture n’avait pas souhaité s’exprimer à ce propos.

Le Monde avec AFP

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