December 27, 2024
Economy

MaPrimeRénov’, écologie, emploi, recherche… Un décret détaille les 10 milliards d’euros de coupes budgétaires


Le décret était attendu cette semaine, il vient de paraître au Journal Officiel. Le gouvernement a acté ce jeudi dans un décret des économies de dix milliards d’euros, annoncées après une révision en baisse de la prévision de croissance 2024, avec notamment deux milliards d’euros de moins pour les programmes « écologie, développement et mobilité durables ».

Le texte, paru au Journal officiel et signé par le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et le ministre délégué aux comptes publics Thomas Cazenave, « annule » au total dix milliards d’euros de dépenses budgétées dans 29 domaines, allant de l’écologie à l’enseignement supérieur, en passant par la justice, la défense, la cohésion des territoires et l’aide publique au développement.

Dans les programmes « écologie, développement et mobilité durables », celui intitulé « énergie, climat et après-mines » est raboté d’un milliard d’euros, tandis que le « fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires » perd plus de 400 millions. Par ailleurs, les catégories « travail et emploi » et « recherche et enseignement supérieur » sont concernés respectivement par 1,1 milliard et 900 millions d’euros de crédits annulés.

L’aide publique au développement est rabotée de 740 millions d’euros, l’aide à l’accès au logement perd 300 millions d’euros, la police nationale 134 millions d’euros et l’administration pénitentiaire quelque 118 millions. Le dispositif MaPrimeRénov’, qui permet de financer des travaux de rénovation énergétique, devrait de son côté augmenter cette année d’un milliard, contre deux prévus initialement.

« Un acte de responsabilité »

Ces dix milliards d’euros d’économies avaient été annoncés dimanche soir par Bruno le Maire sur TF 1. Interrogé sur France 2 ce jeudi matin, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a expliqué qu’en 2024, le budget de son ministère devait connaître « 10 milliards de hausses » : « Au lieu de 10 milliards, la hausse ne sera que de 8 milliards, car nous devons tenir compte d’une situation économique qui se dégrade », a-t-il appuyé. Objectif : tenir le déficit public à 4,4 % du produit intérieur brut (PIB) en 2024, face à une prévision de croissance abaissée à 1 % dans un contexte de tensions géopolitiques et de ralentissement économique, notablement en Chine et en Allemagne.

Ce nouveau serrage de vis s’ajoute aux 16 milliards d’économies déjà inscrites dans le budget français pour 2024, provenant pour l’essentiel de la suppression du bouclier énergétique. Signe de la difficile équation budgétaire à laquelle est confronté l’exécutif, une source au ministère français de l’Économie avait signalé lundi qu’il serait « probablement difficile de tenir » l’objectif d’un déficit à 4,9 % du PIB pour 2023.

VIDEO. « C’est l’État qui se serre la ceinture » pour réaliser 10 milliards d’euros d’économies, affirme Bruno Le Maire

Cet objectif d’économies est « un acte de responsabilité, de réactivité, et je pense que ça doit convaincre nos partenaires du sérieux de notre gestion des finances publiques et surtout de notre détermination à ce que nous ne les laissions pas dériver », avait défendu de son côté Thomas Cazenave mercredi.

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