December 25, 2024
Politics

Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau sur la ligne de crête avec leur « pacte législatif »


Tenir la ligne de crête : refuser de gouverner avec les macronistes pour pouvoir incarner une alternance en 2027, mais représenter une droite responsable en proposant des solutions pour « empêcher le blocage du pays ». Le « pacte législatif d’urgence » que Laurent Wauquiez, président du groupe la Droite républicaine (DR) à l’Assemblée nationale, et son homologue au Sénat, Bruno Retailleau (élu Les Républicains de Vendée), ont présenté au Palais-Bourbon, lundi 22 juillet, lors d’une conférence de presse, n’a pas vocation à jeter les bases d’un accord de gouvernement avec les forces centristes.

« Il n’y aura pas de coalition gouvernementale », a martelé Laurent Wauquiez. La droite ne veut pas être « prisonnière d’un exécutif qui ferait des choses qu’on ne partage pas », a justifié le député de la Haute-Loire : « C’est se lier les mains, signer un chèque en blanc. C’est cautionner tout ce qui a été fait depuis sept ans. » En revanche, a-t-il expliqué, « si demain, un exécutif s’empare de ce pacte législatif, et c’est notre souhait, la Droite républicaine, elle, s’engage à voter les lois » qu’il contient. Seul compte l’« intérêt supérieur de la nation », a affirmé Bruno Retailleau.

« La solution au blocage du pays ne pourra passer que par un travail sur des propositions et sur le fond », a plaidé Laurent Wauquiez, rejetant « combinaisons et jeux d’appareil ». Les Républicains (LR) ne se sont-ils pas entendus avec les macronistes pour se répartir les postes à l’Assemblée nationale, ont interrogé les journalistes ? « J’ai dit dès le début qu’on ferait tout pour faire barrage à La France insoumise, a répondu le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. J’ai assumé cette position jusqu’au bout. Marine Le Pen a fait le choix de voter pour La France insoumise. On ne joue pas la politique du pire. »

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Eviter d’être « du côté de ceux qui bloquent », c’est l’objet affiché de ce pacte législatif. Le document présenté à la presse, lundi, liste treize propositions de loi. Et ce programme est porté, estime M. Retailleau, par « la force » conférée par « le premier groupe parlementaire » du pays – si l’on additionne députés et sénateurs… On y retrouve des idées anciennes de la droite, avec un objectif majeur : « La revalorisation de la France qui travaille. » « Vous avez des Français qui travaillent et qui payent des impôts et des charges sans cesse plus lourds » quand d’autres « ne travaillent pas et bénéficient des aides sociales », a dénoncé M. Wauquiez.

« La restauration de l’autorité »

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