Une nouvelle loi immigration devrait être présentée au Parlement par le gouvernement de Michel Barnier au début de l’année prochaine, assure, ce dimanche à midi, la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon. « Il faudra une nouvelle loi immigration pour adapter un certain nombre de dispositions » du texte adopté dans la douleur à l’automne 2023, a-t-elle fait valoir sur BFMTV, notamment « une proposition qui doit permettre de faciliter la prolongation du maintien des étrangers en situation irrégulière qui présentent des profils dangereux dans les centres de rétention administrative jusqu’à 210 jours » au lieu de 90 jours, a-t-elle expliqué.
« Pour le faire on a besoin d’une loi, plutôt en début d’année 2025, et on ne s’interdit pas d’y mettre d’autres dispositions qui nous apparaîtraient au sein du gouvernement et avec les discussions qu’on aura avec les groupes parlementaires comme utiles pour protéger les Français », a-t-elle ajouté, assurant qu’ « il ne doit y avoir aucun tabou en matière de protection des Français ».
« On fait la loi pour essayer de répondre aux préoccupations des gens »
Fin septembre, les députés du groupe Droite républicaine, emmenés par Laurent Wauquiez, ont déposé une proposition de loi pour allonger nettement la durée de rétention des « étrangers clandestins dangereux », dans le contexte de l’affaire Philippine, jeune étudiante tuée à Paris par un violeur récidiviste, Marocain de 22 ans qui venait d’être libéré de rétention. Le LR Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, défend lui aussi cette position.
« On fait la loi pour essayer de répondre aux préoccupations des gens », a martelé Bregeon à plusieurs reprises, affirmant qu’il n’était pas question « d’interdire aux différents groupes politiques » de s’exprimer sur un sujet, une référence au Rassemblement national qui continue à se placer en arbitre du gouvernement Barnier.