Pas facile de parler castors d’Europe, migration des saumons et des aloses à un ministre. Surtout, il y a trente ans. En juillet 1994, Loïc Bidault avait rencontré Michel Barnier, le ministre de l’Environnement, pour sauver le projet de parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine qui avait du plomb dans l’aile en raison des attaques locales.
« On avait le même langage. Il était très carré dans le fond, mais arrondi sur la forme. On sentait qu’il connaissait le sujet et que l’écologie n’était pas pour lui un simple verni », se remémore-t-il. Et surtout, le rendez-vous avait « dégrippé » le dossier, le parc avait pu voir le jour.