Les négociations ont repris jeudi après-midi en Guadeloupe entre la branche énergie de la CGTG et la direction d’EDF Production électrique insulaire (PEI), a indiqué le syndicat, à l’origine d’une grève dans la principale centrale de l’archipel qui entraîne d’importantes coupures d’électricité.
En conséquence, les agents en grève ont décidé de la remise en service « de plusieurs moteurs de la centrale », a précisé la CGT Guadeloupe dans un ommuniqué, alors que jeudi soir 13 400 foyers restaient privés d’électricité, selon EDF.
Depuis lundi, la Guadeloupe subit de fréquentes coupures d’électricité qui ont de nombreuses conséquences : manque d’eau, écoles fermées et ralentissement économique.
Ce conflit qui oppose la branche énergie de la CGTG et la direction d’EDF Production électrique insulaire (PEI) touche la principale centrale de l’archipel qui produit 70 % de l’électricité locale.
Jusqu’alors, tous les moteurs de cette centrale diesel étaient à l’arrêt, occasionnant des « délestages tournants » de plusieurs heures pour éviter « l’accident généralisé », a indiqué EDF Archipel, le gestionnaire du réseau électrique. Ces coupures qui ont privé d’électricité jusqu’à « 115 000 clients sur les 220 000 abonnés d’EDF » lors des pics de délestages, selon la préfecture.
« Je suis extrêmement préoccupé, extrêmement attentif. Je partage l’inquiétude, l’agacement, l’énervement de nos concitoyens en Guadeloupe et je voudrais les rassurer », a expliqué Xavier Lefort, Préfet de la région Guadeloupe en insistant sur le « sens de responsabilité » de tous les acteurs.
Mécontentement des habitants
Selon Guadeloupe 1re, le mécontentement d’une partie de la population se fait sentir. Plusieurs pétitions demandant l’arrêt des coupures d’électricité ont vu le jour. Certains habitants appellent même à porter plainte afin d’assurer la reprise du service.
Avec la reprise des négociations, jeudi, les agents en grève ont décidé de la remise en service « de plusieurs moteurs de la centrale », a précisé la CGT Guadeloupe dans un communiqué alors que 13 400 foyers restaient privés d’électricité, selon EDF.
Ce conflit porte sur la mise en œuvre d’un accord signé début 2023, après 61 jours de grève des mêmes agents, qui réclamaient une mise en conformité de leurs contrats et de leur rémunération avec le droit du travail, notamment cinq ans d’arriérés de salaires non versés.
« La direction d’EDF refuse de produire des bulletins de paie conformes justifiant du versement exact des rappels de salaires convenus », a dénoncé jeudi soir sur le réseau social X (ex-Twitter) Jimmy Thélémaque, secrétaire général de FE-CGTG, faisant craindre un nouvel arrêt des moteurs de la centrale.