Ne pas s’arrêter à Bruxelles. Ni même à Bruges, la « Venise du Nord ». Pourtant, ce serait facile et même logique, mais le train roule encore un quart d’heure jusqu’à la mer, jusqu’à Ostende. Moins de trois heures de Paris, et pourtant si loin. « Oostende bonsoir », comme le chante Arno, mais bonjour pour comprendre un seul mot de flamand. Cela fait partie du charme : le dépaysement est presque accéléré, ici à « Ost-End », tout au bout de l’Est. Celui des plages du Nord.
L’architecture bouscule aussi, réussissant à séduire et à agresser en même temps. C’est agaçant, et pourtant c’est charmant. Sublimes villas et bâtisses fin XIXe encastrées dans des tours ou immeubles récents sans la moindre cohérence de style. Tout fait débat. À Ostende, on est pour ou contre, à chaque coin de rue.