Les billets du réseau des trains express régionaux d’Occitanie, les TER « ilO », seront proposés au tarif d’un euro chaque premier week-end du mois et lors des pics de pollution, a annoncé mardi la présidente de la région, Carole Delga. « Il vaudra mieux réserver ! », a-t-elle prévenu, plaidant pour un « choc de l’offre » afin d’amplifier « l’envie de prendre le train » dans une région qui a déjà vu le nombre d’usagers du rail croître de 27 % par rapport à la période pré-Covid.
Cette initiative tire les leçons d’une expérience menée pendant les pénuries de carburant en octobre. Quelque 182 000 billets à un euro avaient été vendus en deux week-ends, dont 131 000 le second, soit une fréquentation record « cinq fois supérieure au trafic habituel ». « Près de 20 % de ces voyageurs n’avaient jamais pris le train » et « 50 % n’auraient pas voyagé » sans cela, a souligné le directeur régional de SNCF-Voyages Occitanie, Philippe Bru. La moitié sont allés « voir la famille ou des amis » et 40 % ont fait « du tourisme », a-t-il ajouté.
Dès le mois de décembre, la tarification à un euro sera en vigueur tous les premiers week-ends du mois. « L’urgence climatique a impérativement besoin d’une nouvelle révolution ferroviaire », estime Carole Delga après un été marqué par sécheresse, incendies et canicule qui ont rappelé la gravité du changement climatique.
Des billets à 1 euro lors des pics de pollution
Fin août, la région avait déjà relancé, après quasiment 50 ans d’absence, la ligne de la « rive droite du Rhône » entre Nîmes et Pont-Saint-Esprit, première réouverture d’une ligne régionale en France depuis 2016. Carole Delga s’était alors réjouie de « gagner une bataille contre le carbone ». Le tarif d’un euro sera également appliqué en Occitanie lors des pics de pollution, « pour tous les TER qui entrent ou sortent » des zones concernées par ces pics.
S’il est recommandé de réserver en ligne, une quantité limitée des billets pourront toutefois être achetés dans les gares. Coïncidant avec la gratuité dans de nombreux musée le 1er dimanche du mois, cette nouvelle formule devrait dynamiser les secteurs du tourisme et de la restauration, tout en préservant le portefeuille, a aussi expliqué l’élue socialiste.
La SNCF estime que ces offres, ainsi que celles destinées aux jeunes et aux seniors, vont générer des nouveaux abonnements et donc de nouveaux revenus. Le train « n’étant pas présent partout », la région a en outre décidé d’accorder une « aide au covoiturage » et signé des partenariats en ce sens avec les plateformes Mobicoop, Karos, Atchoum, Klaxit et BlaBlaCar Daily, au bénéfice tant des passagers que des conducteurs.