Soixante-douze heures ont suffi pour mettre Sarah (le prénom a été changé) à l’abri. Fin janvier, après un énième épisode de violences conjugales, cette jeune trentenaire francilienne trouve enfin le courage de donner l’alerte. Sur les conseils d’une amie, elle contacte l’association GrignyWood dont la réputation dépasse depuis bien longtemps les frontières de la Grande Borne, à Grigny, où elle est née il y a plus de vingt ans. Insertion professionnelle, citoyenneté, aide à la production vidéo, la structure est sur tous les fronts.
Et surtout, ses membres fondateurs Mounir Nordine et Sidi O. Dawson peuvent compter sur un réseau tentaculaire tissé au fil des projets. Lorsque le message de détresse de la jeune femme tombe sur leurs téléphones portables, les deux fondateurs saisissent l’urgence de la situation. En à peine trois jours, leur projet de créer des appartements refuges pour les femmes victimes de violences conjugales est relancé et concrétisé.