May 12, 2025
Medical

Des huiles d’olive contiennent des hydrocarbures et des plastifiants, alerte 60 Millions de consommateurs


Mets apprécié pour son goût et ses qualités nutritionnelles, l’huile d’olive parfume les plats de nombreux Français. Un habitant en consomme 1,7 litre chaque année, indique 60 Millions de consommateurs qui a passé au crible 22 huiles conventionnelles et bio vendues majoritairement en grande surface.

Les résultats de son étude publiée jeudi 24 avril sont alarmants. Tous les produits analysés par un laboratoire indépendant contiennent un contaminant, des plastifiants notamment utilisés pour rendre le plastique plus souple, ou des traces d’hydrocarbures, des dérivés du pétrole. Ces substances parfois retrouvées en quantité non négligeable peuvent être dangereuses pour la santé.

Des substances toxiques

Toutes les références d’huiles d’olive extra-vierge (issues du fruit par pression mécanique ou centrifugion à deux ou trois phases) contiennent un à trois phtalates ou plastifiants, note le magazine. Or, « un nombre croissant d’études démontre leur risque sur la santé, notamment comme perturbateurs endocriniens ». Elles sont donc susceptibles de dérégler le fonctionnement des hormones et d’avoir des effets dans le développement de certaines maladies.

Les phtalates sont parfois remplacés par le DEHT (di-éthylhexyl téréphtalate), comme dans l’huile Puget, ajoute l’association, mais il n’y a encore que peu de données sur sa toxicité. Lorsqu’il est retrouvé en plus grande quantité ou associé à d’autres plastifiants, le di-éthylhexyl phtalate (DEHP) est de plus classé « perturbateur endocrinien avéré et reprotoxique » par l’Agence européenne des produits chimiques. Les huiles les plus contaminées ont été pénalisées dans la note finale du magazine.

Des dérivés du pétrole

Les MOSH, des hydrocarbures saturés d’huiles minérales, et les MOAH, des hydrocarbures aromatiques d’huiles minérales, sont problématiques, car dérivés du pétrole. Ils sont utilisés notamment pour lubrifier les moteurs.

Ces substances sont ingérées lors de la chaîne de production où elles migrent vers les aliments. Or les MOSH peuvent s’accumuler dans le foie et le système lymphoïde et les MOAH ont des propriétés cancérigènes. Certaines huiles d’olive analysées contiennent cinq fois plus de MOAH que la limite acceptée par l’Union européenne.

Bonne nouvelle cependant. Toutes les huiles d’olive analysées ont « des compositions en acides gras et en stérols conformes à leur catégorie », précise 60 millions de consommateurs. La présence de polyphénols dans les huiles aide à protéger les lipides sanguins contre le stress oxydatif (qui diminue l’immunité). Un atout contre les inflammations et dans la prévention des maladies cardiovasculaires, de certains cancers ou du diabète de type 2.

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