Le couperet est finalement tombé ce jeudi 24 avril, lors d’un CSE : à l’instar de six autres sites d’ArcelorMittal France Nord, celui de Montataire (Oise) est concerné par un plan de suppression d’emplois. Selon nos informations, entre 25 et 30 postes seraient supprimés sur le site du Bassin creillois, dans les fonctions supports (paie, etc.).
Ce mercredi, ArcelorMittal avait annoncé vouloir supprimer « environ 600 postes » sur les sept sites du nord de la France, indiquant y être contraint au regard du « contexte de crise qui frappe l’industrie de l’acier en Europe ». En février dernier, le géant de la sidérurgie déclarait envisager délocaliser une partie des activités de support du groupe en Europe vers l’Inde, pays où le coût de la main-d’œuvre est bien mois élevé.
Si l’annonce n’était pas une surprise, Nicolas Vilmin, délégué syndical CGT du site de Montataire, dénonce « une politique économique stricte ». Selon lui, le site de 450 salariés souffre déjà d’un « sous-effectif chronique » et aurait du « mal à fonctionner » pour cette raison. « En plus, on nous a récemment annoncé qu’une ligne allait tourner en 5×8. Les deux autres lignes sont déjà chargées à fond et en contrepartie, on nous enlève du monde, c’est un non-sens », déplore-t-il.
« C’est désolant et désastreux », s’alarme de son côté Jean-Pierre Bosino, le maire (PCF) de Montataire. Le coup porté à la commune est d’autant plus rude pour le territoire qu’il vient s’ajouter à la longue liste des sites industriels du Bassin creillois concernés par des réorganisations : 89 emplois supprimés chez AkzoNobel à Montataire, la fermeture de deux entrepôts de Stokomani à Verneuil-en-Halatte et Creil ou encore l’arrêt de l’activité de l’usine de Chemours à Villers-Saint-Paul. « On a l’impression d’être revenu dans les années 1990 au moment des délocalisations et des fermetures d’entreprises. »
