December 25, 2024
Economy

Bouchons sur les routes : les conseils pour consommer moins de carburant


Entre le traditionnel « chassé-croisé » de vacanciers et le week-end prolongé du 15 août, le trafic est très dense samedi et dimanche sur les routes. Bison futé a classé l’ensemble du territoire en rouge dans le sens des retours, et même en noir pour un quart nord-ouest ce samedi matin. Pour les automobilistes, c’est le risque de se retrouver bloqués dans les embouteillages, et de voir son réservoir de carburant se vider peu à peu sans faire défiler les kilomètres.

Si le prix du gazole affiche certes son prix le plus bas depuis plus d’un an, toutes les économies sont bonnes à prendre sur la route, et quelques astuces permettent de limiter facilement sa consommation de carburant au cœur des bouchons.

Une consommation qui s’emballe

Une voiture ralentie par les embouteillages peut utiliser près de 16 litres de carburant pour 100 km, soit quasiment le double de sa consommation normale, « pour un véhicule de gamme moyenne », selon un guide de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), qui estime qu’« en termes de consommation d’énergie et de pollution, les embouteillages constituent la situation la plus pénalisante ».

Selon le site Via Michelin, les accélérations et les freinages à cause des bouchons entraînent des pics de consommation de l’ordre de près de 90 % sur les autoroutes et 175 % en zone urbaine. En 2013, une étude menée par l’institut de recherche CEBR et la société d’info-trafic américaine Inrix avait ainsi conclu que les embouteillages avaient engendré 568 millions d’euros de perdus dans le carburant gaspillé.

Stopper le moteur lors des arrêts

Pour éviter ainsi de puiser trop vite dans votre réservoir, l’Ademe recommande de stopper votre moteur à chaque arrêt prolongé. « Arrêter puis redémarrer un véhicule consomme en effet moins de carburant que laisser tourner le moteur au ralenti plus de 20 secondes », explique-t-elle sur son site. Elle invite même à couper le contact dès 10 secondes d’immobilisation.

Un moteur chaud consomme en effet moins d’énergie pour redémarrer que lorsque vous enclenchez le moteur à froid, explique Via Michelin. L’option Start & Stop proposée par certains véhicules, qui coupe automatiquement le moteur lors d’une immobilisation, peut aussi être d’un grand secours pour les arrêts à répétition.

Redémarrer en douceur et anticiper les freinages

Lorsque le bouchon se dilue et que vous pouvez parcourir quelques mètres, le site conseille aussi de prendre le temps pour redémarrer en appuyant doucement sur l’accélérateur, pour éviter les à-coups. Si vous pouvez rouler sur plus de cinq mètres, il faut alors passer la seconde « autour des 2 000 tr/mn », de quoi « bénéficier d’un régime moteur plus bas qui sera moins énergivore », complète-t-il.

Et pour anticiper le prochain ralentissement, il est conseillé de miser sur le frein moteur. « Les systèmes d’injection (sur tous les moteurs depuis la fin des années 1990) permettent en effet de ne rien consommer en phase de décélération, lorsque l’accélérateur est relâché », explique l’association de consommateurs UFC Que Choisir sur son site. Ce « ralentisseur gratuit » vous permet de moins solliciter les freins, avec des économies sur les frais d’entretien à la clé.

Pour conduire le plus souplement possible, les automobilistes sont aussi appelés à rester loin du véhicule de devant. Un réflexe de sécurité, qui permet aussi de mieux maîtriser sa propre vitesse, sans être tributaire des variations de la voiture précédente.

Ne pas surcharger la consommation électrique

Pour limiter au maximum les dépenses, il est également recommandé d’écarter tout ce qui pourrait solliciter encore davantage la batterie, en évitant par exemple la climatisation, qui peut augmenter la consommation de carburant de 1 à 7 %, selon l’Ademe, selon qui cet écogeste permet aussi de baisser de 15 % ses émissions de CO2 sur 100 km.

« Pour gagner 8 °C dans l’habitacle, la consommation va augmenter d’environ 15 % pour un moteur à essence et d’environ 20 % pour un diesel », des chiffres « constatés sur route » et qui « peuvent même doubler en ville », selon l’UFC Que Choisir. En cas de fortes chaleurs, l’association appelle tout de même à limiter l’écart de température entre l’extérieur et l’intérieur de l’habitacle à 4 à 5 °C, sans quoi la surconsommation va encore grimper.

Évitez aussi de brancher un chargeur de téléphone, un GPS ou d’utiliser des prises USB, qui viennent également consommer encore plus d’énergie.

Accessoires, entretien… Les conseils d’écoconduite s’appliquent toujours

Plus généralement, les principes d’écoconduite classiques peuvent aussi vous aider à éviter de voir le réservoir s’épuiser. Les automobilistes sont par exemple appelés à ne pas pousser le régime moteur, ce qui permet d’économiser jusqu’à 20 % de carburant. Mais aussi à retirer les accessoires extérieurs dès qu’ils ne servent plus, comme le coffre de toit, porte-bagages ou encore le porte-vélos. En opposant une résistance aérodynamique, ils peuvent représenter une surconsommation de 10 à 15 %.

L’entretien du véhicule est également un incontournable : il faut bien faire vérifier la pression des pneus avant de prendre la route, mais aussi les choisir de préférence basse consommation, permettant ainsi d’économiser jusqu’à 5 % de carburant.

Plus largement, les contrôles réguliers sont nécessaires pour limiter encore sa consommation. « Un filtre à air encrassé peut par exemple engendrer une surconsommation de carburant de 3 % », explique par exemple l’Ademe. Au global, un véhicule mal entretenu peut provoquer une hausse de consommation jusqu’à 25 %, selon l’UFC Que Choisir.

Enfin, l’option du covoiturage reste vivement encouragée pour limiter à la fois ses dépenses et les émissions de CO2, tout en réduisant le nombre de voitures sur les axes routiers, une solution non négligeable dans ces périodes de surcharge du trafic.

Outre la consommation de carburant, plusieurs réflexes de conduite sont incontournables lors des embouteillages : ne pas sortir du véhicule au risque de ne pas être prêt à redémarrer si le trafic repart, ou encore ne pas rouler sur la bande d’arrêt d’urgence, réservée aux forces de l’ordre, pompiers et dépanneurs, rappelle le site Vinci Autoroutes. Un comportement particulièrement dangereux, qui est passible d’une amende forfaitaire de 135 euros et d’un retrait de trois points de permis.

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