December 24, 2024
Economy

Baisse des prix des carburants : du gazole à 1,50 euro le litre, c’est de nouveau possible


À l’épreuve (non olympique) du saut des prix à la pompe, le gazole vient de passer sous une barre symbolique, celle des 1,50 euro le litre. La station Leclerc de Plan de Campagne-Cabries, dans les Bouches-du-Rhône, propose ainsi le carburant des moteurs diesel à très exactement 1,499 euro le litre, record hexagonal de la semaine. D’autres stations, comme celle du Système U de Bouc Bel Air (1,50 euro le litre), toujours dans les Bouches-du-Rhône, ou encore celle du Casino de Saint-Priest-en-Jarez (1,51 euro le litre), dans la Loire, s’en rapprochent, mais sans passer sous les 1,50 euro par litre.

Bien sûr, il s’agit des stations les moins chères du territoire. Ce lundi, le ministère de la Transition écologique a publié le prix moyen au litre des différents carburants routiers la semaine précédente. Le gazole s’affichait à 1,61 euro le litre, en très légère hausse de + 0,2 centime d’euro sur une semaine, timide soubresaut des prix dans un profond mouvement de baisse depuis deux mois.

À titre de comparaison, clignotait encore à 1,79 euro par litre mi-avril. Faire son plein coûte donc beaucoup moins cher. Concrètement, les prix du gazole ont retrouvé leur niveau de début 2022, avant la guerre en Ukraine.

Le sans-plomb 95-E10, de son côté, continuait sa décrue (-1 centime d’euro par litre), à 1,70 euro en moyenne. La barre de 1,70 euro le litre n’est pas anecdotique non plus. Elle représente 30 centimes d’écart avec les sommets de la crise de 2022, lorsque les stations-service françaises proposaient des prix records à la pompe, à plus de 2 euros le litre – flambée refroidie tant bien que mal par des aides d’État, ainsi que par un geste de TotalEnergies dans ses stations.

Raison actuelle des prix du gazole et de l’essence ? « La baisse du baril de Brent, au plus bas depuis deux ans, autour de 70 dollars », décrypte un professionnel de la distribution de carburant. « Et comme la situation semble s’être stabilisée au Moyen-Orient, le mouvement continue », enchaîne-t-il. Le prix moyen du Brent sur la semaine, a baissé et passe de 72,56 euros le baril à 69,33 euros, indique l’Union française des industries pétrolières énergies et mobilités. Les clients, eux, se frottent les mains.

« C’est encore un peu cher mais c’est beaucoup mieux »

« C’est encore un peu cher, mais c’est beaucoup mieux, se félicite Françoise en remplissant le réservoir de sa vieille Clio diesel cabossée, à 1,76 euro le litre, à la station TotalEnergies de Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine. Nous avons fait des économies sur le trajet retour des vacances, depuis le sud de la France, et je continue de faire de petites économies, chaque jour, sur mes trajets domicile-travail ».

Autre facteur en faveur de la baisse des prix du gazole et de l’essence : l’euro qui s’apprécie face au dollar. « Comme le pétrole s’achète en dollar, avec un euro de plus en plus fort, ça coûte moins cher à la pompe », détaille Francis Pousse, le président des distributeurs de carburants (hors grandes surfaces), au sein du syndicat professionnel de l’automobile Mobilians.

À la station de Rueil, Christophe, 40 ans, a fait le plein de sa Peugeot 5008 essence – ce n’était pas prévu au départ. « À ce prix-là, je préfère en profiter (1,82 euro le litre), car au rythme où vont les crises, même si les experts m’expliquent que ce plancher bas va durer, je préfère me méfier… », explique-t-il en refermant sa porte.

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