Au Thillay (Val-d’Oise), à quelques kilomètres des pistes de Roissy, les colis défilent au rythme des camions qui viennent déverser leur cargaison au pied des 24 quais de chargement et déchargement. La plate-forme — « un des plus beaux sites de tri du monde », ose le PDG de la Poste, Philippe Wahl — traite 31 000 colis à l’heure. Pendant la période des fêtes, la « peak period » dans le jargon des logisticiens, comprise entre novembre et décembre, la capacité quotidienne va passer de 325 000 à 500 000 colis triés et réexpédiés du dimanche 22 heures au samedi 17 heures. Le pic d’envois et de traitements sera atteint le 17 décembre.
Le centre du Thillay, grand comme 315 terrains de tennis, fait partie des sept sites ultramodernes dispersés en France qui ont vu la montée en charge des plates-formes de vente en ligne chinoises Temu, Shein et AliExpress. Devant une commission sénatoriale, Philippe Wahl a récemment révélé que le trio chinois représentait désormais 22 % des colis traités par ses équipes en Europe, devant un autre géant, Amazon. Un chiffre qui n’excédait pas 5 % il y a seulement cinq ans.