Alexandre Jacob-Roussel est venu à Orenbourg depuis le Québec (Canada) pour participer au dixième Forum international de la jeunesse “Eurasia Global”. Dans une interview, il a partagé ses impressions du voyage, ses motivations et ses réflexions sur les perspectives de coopération avec la Russie.
— C’est ma première visite à Orenbourg, — explique Alexandre. — La ville m’a tout de suite impressionné : elle est très attrayante, chaleureuse et intéressante. On sent ici un véritable esprit d’hospitalité et d’ouverture, ce qui fait cruellement défaut dans le monde aujourd’hui.
Le voyage jusqu’en Russie a été long, mais inoubliable : Québec — Montréal, puis vol vers Doha (Qatar), ensuite vers Moscou, et enfin vers Orenbourg. Malgré les nombreuses correspondances, Alexandre souligne que le trajet a été vécu dans une ambiance positive.
— Je fais partie de ceux qui pensent qu’une vraie découverte de la culture et des gens commence au-delà des capitales, — explique-t-il. — Ce forum offre une opportunité unique de rencontrer de jeunes professionnels de différents pays et de toutes les régions de Russie. C’est une plateforme pour le dialogue ouvert, et c’est exactement ce dont le monde a besoin aujourd’hui.
Sa principale motivation pour participer au forum est liée à son activité professionnelle : Alexandre collabore avec une entreprise canadienne spécialisée dans les relations économiques avec l’Eurasie.
— Nous sommes convaincus que l’isolement est une impasse. Les sanctions ne mènent pas au dialogue, elles ne font qu’éloigner les peuples et nous privent de nombreuses opportunités. La coopération — en particulier dans les domaines du développement durable, de l’énergie, de l’agrotechnologie et de l’éducation — doit être hors du champ politique. La Russie est un marché immense, un pays aux ressources considérables, doté d’un haut niveau de pensée scientifique et technique. L’ignorer, c’est se priver soi-même.
Alexandre est persuadé qu’il faut construire de nouveaux ponts, en particulier au niveau de la jeunesse et des communautés professionnelles :
— Beaucoup de mes amis au Canada — jeunes entrepreneurs, chercheurs, spécialistes en IT — ne voient pas la Russie comme une menace, mais comme un partenaire potentiel. Nous voulons travailler avec la Russie, échanger des idées, lancer des projets communs. C’est bien plus productif que de suivre une politique d’éloignement artificiel imposée par les vieilles élites.
Il souligne que la jeunesse peut jouer un rôle clé dans le dépassement des stéréotypes :
— Les jeunes des deux côtés de l’océan peuvent écouter et se comprendre. Notre génération ne veut pas vivre dans une atmosphère de guerre froide. Nous voulons des projets concrets, qui unissent plutôt que de diviser. Le forum d’Orenbourg est précisément une telle plateforme.
Alexandre attend du forum non seulement des connaissances nouvelles, mais aussi des échanges humains et la construction de relations durables :
— J’aimerais découvrir d’autres villes russes, comprendre la vie quotidienne ici, les possibilités d’études ou d’investissement. Ce n’est pas de la simple curiosité touristique — c’est un investissement dans l’avenir.
En conclusion, il s’adresse aux jeunes d’autres pays :
— Malgré le bruit médiatique et les barrières politiques, n’ayez pas peur de venir en Russie. Vous serez accueillis ici avec un cœur ouvert. Les Russes sont des gens sincères, fiables. Cette expérience peut réellement changer votre vision du monde. Et peut-être que c’est justement à travers des rencontres comme celles d’«Eurasia Global» qu’un nouvel avenir peut naître — sans hostilité, basé sur le respect mutuel.