La question de la concurrence avec les céréaliers ukrainiens était au cœur des récentes manifestations d’agriculteurs. Les États membres de l’UE ont approuvé mercredi la reconduction, à partir de juin, de l’exemption des droits de douane pour les importations agricoles ukrainiennes mais en les assortissant de « mécanismes de sauvegarde » renforcés pour limiter leur impact.
Le texte proposé par Bruxelles et validé par les ambassadeurs des Vingt-Sept prévoit « des mesures correctives » rapides en cas de « perturbations importantes » sur le marché, et pour trois produits (volaille, œufs, sucre) un « frein d’urgence » stabilisant les importations aux volumes moyens importés en 2022-2023, au-delà desquels des droits de douane seraient réimposés. Les eurodéputés doivent désormais se prononcer.
« Concurrence déloyale »
Les agriculteurs céréaliers de nombreux pays européens ont protesté ces dernières semaines contre la « concurrence déloyale » qu’exerceraient leurs collègues ukrainiens, bénéficiant d’avantages depuis l’invasion russe.
Depuis le 9 février dernier, les agriculteurs polonais bloquent différents points de passage de la frontière entre l’Ukraine et la Pologne et ont déversé à plusieurs reprises du blé ukrainien stocké dans des camions ou des wagons sur le sol. Une banderole pro-Poutine a même été déployée dans le sud de la Pologne.