December 23, 2024
Travel

Vacances d’été : Espagne, Italie, Suède, Maroc… dix destinations les pieds dans l’eau


Vous êtes plutôt brise fraîche ou grosse chaleur ? Sable fin ou galets ? Sites antiques ou sentiers perchés ? Serviette de plage ou randonnée ? Ce qui est sûr, c’est que vous ne pouvez résister à l’appel du large. Nous avons sélectionné dix destinations de bord de mer, dans huit pays différents, où vous trouverez de quoi satisfaire toutes vos envies d’évasion et de détente.

À L’Escala, en Espagne, la mer et les pierres

Des vestiges témoignent de l’existence du port antique gréco-romain d’Empúries, aujourd'hui rattaché à l'Escala, en Catalogne (Espagne).
Des vestiges témoignent de l’existence du port antique gréco-romain d’Empúries, aujourd’hui rattaché à l’Escala, en Catalogne (Espagne). iStock/Getty/Magdalena Juillard

Voici une étape idéale pour des vacances en famille ! La commune de L’Escala, nichée sur la Costa Brava, est bordée de plages et de criques. Le village de Sant Marti d’Empúries, qui lui est rattaché, possède un charme authentique. Jusqu’en 1064, cette jolie cité médiévale ceinte d’une muraille était la capitale du comté. Il est agréable de flâner à travers le dédale de rues étroites et pavées jusqu’à la place Major, pour y déjeuner ou y prendre un café en terrasse, face à l’église entourée de palmiers et d’oliviers. À visiter également, le musée de l’Anchois et du Sel, qui rappelle l’importance de la pêche dans ce port, jadis l’un des plus importants de la péninsule Ibérique.

À voir dans le coin. À quelques minutes de l’Escala, on découvre un des sites archéologiques les plus remarquables d’Espagne : la cité gréco-romaine d’Emporiae, datant du Ier siècle av. J.-C. Un comptoir de commerce qui a prospéré dans le golfe de Roses. Les passionnés d’Histoire apprécieront de se promener entre le forum, l’amphithéâtre, les thermes… Un musée abrite de nombreux vestiges découverts lors des fouilles.

En Italie, l’Adriatique, c’est cinématographique !

Le pont de Tibère est l’un des joyaux antiques de Rimini, ville située sur la côte adriatique, dans la région d'Émilie-Romagne (Italie).
Le pont de Tibère est l’un des joyaux antiques de Rimini, ville située sur la côte adriatique, dans la région d’Émilie-Romagne (Italie). Zoom-zoom/iStock/Getty

Au sud de Venise, l’Émilie-Romagne, qui a pour capitale Bologne, est tournée vers la mer Adriatique. Tout le long de la Riviera Romagnola, comme on nomme la côte de cette région, se succèdent une trentaine de stations balnéaires, rattachées aux communes de Ravenne, Cervia et Rimini. C’est dans cette dernière que les premiers établissements de bains ont ouvert leurs portes, en 1843. Depuis, les plages ont été aménagées au pied des hôtels pour accueillir des milliers de vacanciers. La côte est aussi réputée pour sa vie nocturne et estivale. Le centre de Rimini vaut le détour pour son architecture et ses monuments historiques, dont certains datent de la Rome antique, comme l’arc d’Auguste ou le pont de Tibère.

Incontournable. Si vous avez aimé « La Dolce Vita », « Huit et demi » ou « La Strada », le Musée Fellini est l’occasion de s’immerger dans l’univers du réalisateur, natif de Rimini. Différents lieux de la ville – le château Sismondo, le palais Fulgor et la place Malatesta – permettent notamment de découvrir des objets cultes, tel le fameux « Livre de mes rêves », empli des dessins et notes du maestro.

Bornholm, au Danemark : magique Baltique

Sur l’île danoise de Bornholm, le petit port de Svaneke a su conserver tout son charme.
Sur l’île danoise de Bornholm, le petit port de Svaneke a su conserver tout son charme. Patstock/iStock/Getty

L’an dernier, les Danois ont élu « meilleure destination nationale » cette terre perdue au beau milieu de la Baltique. Les maisons à pans de bois et la diversité des paysages, entre lacs, forêts, marais et champs, font le charme de cette île de 588 km2. Autre atout, ses plages, qui font le bonheur des estivants. Pour goûter au farniente, le sable blanc de celle de Dueodde, au sud, est idéal, s’étalant sur près de 30 km. On fend une mer d’huile couleur lagon à 18 °C l’été, quand, dehors, le thermomètre monte jusqu’à 30 °C. Sur les chemins côtiers fleurissent des baies (pour les amateurs de myrtilles !) et des figuiers, importés jadis par des marins italiens. À vélo – Bornholm compte 235 km de pistes cyclables –, on fait escale à la forteresse médiévale d’Hammershus et on savoure en chemin du hareng fumé (l’île abrite dix fumoirs). On prend plaisir à déambuler à travers les rues pour visiter les boutiques de céramiques traditionnelles de Ronne. Au choix, sur place, camping ou hôtel chic près du rivage.

À voir dans le coin. À une heure de la côte, on débarque sur l’archipel des Ertholmene, qui se compose de trois îles principales, dont l’une, Græsholm, est une réserve ornithologique non accessible. Sur Christianso et Frederikso, on flâne entre les maisons des quelques dizaines de familles de pêcheurs, et on visite une forteresse du XVIIe siècle. Un joli bastion sur l’eau.

Les mille et un délices de Minorque, aux Baléares

À Minorque, la grotte Cova d’en Xoroi, accessible par des escaliers taillés à flanc de falaise, offre un point de vue imprenable.
À Minorque, la grotte Cova d’en Xoroi, accessible par des escaliers taillés à flanc de falaise, offre un point de vue imprenable. Stanciuc/iStock/Getty

Classée réserve de la biosphère par l’Unesco depuis trente ans, Minorque est l’île la plus au nord de l’archipel des Baléares. On y vient pour ses petits villages blancs bourrés de charme, et ses innombrables plages de rêve. Les plus connues, regroupées au sud, très animées en pleine saison, portent le nom de Macarelleta, Turqueta ou Mitjana. Les amateurs de tranquillité préféreront les plages plus intimistes de Cala Rafalet, ou encore au nord, celle de sable brun de Cavalleria, quasi déserte. Les adeptes de randonnées se régaleront avec la Cami de Cavalls (« le chemin des Chevaux »), un sentier côtier de 184 km, facilement accessible entre le cap d’Artutx et Turqueta (13 km). En fin d’après-midi, direction l’ancienne capitale de l’île, Ciutadella, qui, avec ses ruelles médiévales et ses palais superbement restaurés, ne manque pas de séduire les touristes. Au coucher du soleil, la grotte Cova d’en Xoroi, perchée sur une falaise de 30 mètres, offre un point de vue imprenable. On peut y déguster une « pomada », boisson emblématique de l’île à base de gin et de citron. Les fins gourmets ne manqueront d’ailleurs pas de se régaler des divers produits locaux : Minorque a obtenu le label « région européenne de la gastronomie » en 2022 !

À voir dans le coin. Sur l’île du Roi, située à quinze minutes en bateau de Port Mahon, la capitale de l’île, le centre d’art contemporain Hauser & Wirth est installé depuis 2021 dans l’ancien hôpital naval britannique. Ses 1 500 m2 de bâtiments historiques ont été entièrement réhabilités après deux ans de travaux. On termine la visite par une balade dans les jardins aménagés et un déjeuner à l’ombre des oliviers.

L’île de Faro, la bonne pêche suédoise

Sur les plages du nord de l’île de Faro (Suède) s’élèvent d'étonnantes colonnes de calcaire millénaires, les « raukar ».
Sur les plages du nord de l’île de Faro (Suède) s’élèvent d’étonnantes colonnes de calcaire millénaires, les « raukar ». iStock/Getty/Tuukka Ervasti

Méconnue, cette île de la mer Baltique (113 km2) aurait été découverte au XVIIe siècle par des chasseurs de phoques à la dérive. Immortalisée ensuite par le cinéaste Ingmar Bergman, elle accueillit le tournage de six de ses films dans lesquels il évoque l’art de vivre rustique de ses habitants, grands pêcheurs de harengs. Un musée, le Bergman Center, est entièrement consacré à la carrière du réalisateur. Les adeptes du vélo pourront traverser le décor minéral et lunaire de Faro, ponctué de gigantesques colonnes de calcaire millénaires (« raukar »). Leurs silhouettes impressionnantes se dressent sur les vastes plages de sable blanc du nord (Langhammars), où l’on se baigne dans une eau à 18 °C l’été grâce à un microclimat.

Incontournable. Visby, la capitale fortifiée de Gotland, l’île voisine, est accessible en une heure trente. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, cet enchanteur centre historique médiéval a notamment servi de décor aux films de « Fifi Brindacier », dans les années 1970. Autre pépite dans cette ville dont les origines remontent au XIIe siècle, son jardin botanique et sa collection de roses flamboyantes.

Baja Sardinia, la Sardaigne de jour comme de nuit

La Sardaigne (Italie) est chargée d’histoire, comme le prouvent le site archéologique de La Prisgiona et son « nuraghe », cette tour de défense issue de l’âge du bronze.
La Sardaigne (Italie) est chargée d’histoire, comme le prouvent le site archéologique de La Prisgiona et son « nuraghe », cette tour de défense issue de l’âge du bronze. iStock/Getty/Yavdat

Les étés sont chauds dans cette petite station balnéaire de la Costa Smeralda ! Ses criques cachées entre les rochers de granit rose – typique de cette région, la Gallura – et ses plages aux eaux transparentes se la jouent « douze nuances de bleu ». Paradis pour les amateurs de sports nautiques (pêche sous-marine, plongée, voile…), c’est aussi un endroit apprécié des noctambules, qui se ruent dans ses discothèques dont certaines nichées dans des grottes naturelles. Autre atout, la gastronomie sarde avec, en vedettes, ses fameux « culurgiones », raviolis dodus fourrés au fromage et à la pomme de terre dont raffolent les enfants. Les vacanciers apprécieront de se balader en famille dans les nombreuses artères fermées à la circulation.

À voir dans le coin. À 19 km de Baja Sardinia, le site archéologique de La Prisgiona, à Arzachena, abrite un nuraghe (tour ronde en forme de cône tronqué) issu de l’âge du bronze. Ce bâtiment de défense est caractéristique de la culture nuragique, apparue en Sardaigne vers le XVIIIe siècle av. J.-C. Sur place, des visites guidées sont données en français. Une belle ouverture sur l’Histoire sarde et ses richesses.

Melides, le discret paradis portugais

Non loin du village de Melides, dans la région de l’Alentejo (Portugal), s’étendent de longues plages sauvages, bordées d’étonnantes falaises.
Non loin du village de Melides, dans la région de l’Alentejo (Portugal), s’étendent de longues plages sauvages, bordées d’étonnantes falaises. iStock/Getty/Makasana

Sous le soleil de la région de l’Alentejo, à moins d’une heure et demie de route de Lisbonne, ce village discret séduit par son atmosphère hors du temps, ses bâtisses du XVIIIe siècle aux balcons en fer forgé, ses anciens moulins à vent, et son charmant marché. Ses bistrots de quartier (« tascas »), d’où s’échappe l’odeur de poisson grillé accompagné du traditionnel riz aux fruits de mer, ont beaucoup de succès. Bordés de dunes, de falaises et de forêts, les 20 km de plage de sable doré à la beauté sauvage, telles Praia da Vigia ou Praia da Galé, sont aussi propices aux marches méditatives et aux balades à cheval. Gâtés par un vent souvent généreux, les kitesurfeurs filent sur la superbe lagune qui traverse la pinède et se jette dans l’océan Atlantique. Au centre de cette étendue d’eau douce, classée zone protégée d’intérêt national, un observatoire permet de regarder les oiseaux de passage. Le village possède également un centre d’art contemporain à ciel ouvert, au cœur d’un parc parsemé de bungalows à louer. Culture, allure, nature, c’est le trio gagnant de Melides !

À voir dans le coin. À trente minutes en voiture depuis Melides, aux portes du village de Comporta – où défile la jet-set européenne –, on explore les ruines de Tróia. Ici se tient un ancien site de production de salaison d’avant-garde, où les Romains préparaient puis exportaient leur poisson. Des thermes, une nécropole et une salle de sport d’époque sont également ouverts à la visite de ce site classé aux monuments nationaux.

Au Maroc, Tanger la fascinante

Postée face au détroit de Gibraltar, Tanger « la blanche » illumine la côte marocaine.
Postée face au détroit de Gibraltar, Tanger « la blanche » illumine la côte marocaine. iStock/Getty/SIlvia Otte

Au carrefour de l’Europe et de l’Afrique, à seulement 14 km des côtes espagnoles, Tanger la blanche a toujours exercé son charme auprès d’artistes en tout genre, comme Matisse, Yves Saint Laurent ou encore les Rolling Stones. On ne compte plus les chambres d’hôtes de charme, les boutiques d’artisanat et les restaurants où commander une « sfiria », plat à base de pain rassis, servi par ici avec de l’agneau traditionnel nappé d’une sauce au miel. Le musée de la Kasbah, installé dans une ancienne prison, est devenu un centre d’art contemporain réputé et incontournable pour les passionnés. Pour une pause baignade, direction la très belle plage d’Achakar, à une vingtaine de kilomètres de la ville, le long des vagues de l’Atlantique. Toutes proches, les spectaculaires grottes d’Hercule, l’un des lieux naturels les plus connus du Maroc.

À voir dans le coin. À deux heures de route au sud de Tanger, dans la montagne, le village de Chefchaouen enchante par ses façades au bleu magnétique. La couleur, obtenue à partir d’un mélange de sulfate de cuivre à la chaux, aurait été créée par ses habitants pour attirer les marchands, puis les touristes. Les ruelles escarpées de ce lieu plein de charme regorgent d’échoppes d’artisans et de petits restaurants typiques.

Antalya, le charme ottoman

La ville d’Antalya s’est développée dans la magnifique région littorale que l'on surnomme la « riviera turque ».
La ville d’Antalya s’est développée dans la magnifique région littorale que l’on surnomme la « riviera turque ». Emad Aljumah

Cette station balnéaire réputée du sud de la Turquie regorge d’une multitude de complexes hôteliers. Pour retrouver le charme de l’ancien, direction la vieille ville et le quartier de Kaleiçi, aux maisons ottomanes typiques, avec leurs balcons en bois sculpté débordant de fleurs. On déguste en terrasse de délicieuses spécialités culinaires : kebabs de viande grillée, « boreks » – pâte phyllo fourrée au fromage et aux épinards – et baklava, une pâtisserie au miel, le tout pour moins de 20 euros. Les plus courageux iront visiter le très réputé (et très grand) musée archéologique et admireront la porte tout en marbre d’Hadrien, de 14 mètres de haut. En louant un vélo électrique, on peut tester chaque jour une plage différente proche de la cité. À moins d’embarquer, sur le vieux port, pour une courte croisière à la découverte de la côte lycienne, aux eaux émeraude. Pour trouver un peu de fraîcheur, il faut emprunter un téléphérique afin de se rendre au mont Tahtali (2 365 m d’altitude), qui domine toute la région. Entre mer et montagne, la vue est incroyable.

Incontournable. À 45 km d’Antalya, le théâtre romain d’Aspendos est l’un des mieux conservés au monde. D’une acoustique exceptionnelle, le lieu de 15 000 places accueille toujours des spectacles en été. Une journée suffit pour visiter également les ruines de la cité antique de Pergé et du temple d’Apollon, à Sidé. Les environs d’Antalya sont un musée à ciel ouvert.

En Grèce, les monts et merveilles de Céphalonie

Assos, à Céphalonie, est l’un des villages pittoresques qui font la réputation de cette île grecque baignée par la mer Ionienne.
Assos, à Céphalonie, est l’un des villages pittoresques qui font la réputation de cette île grecque baignée par la mer Ionienne. iStock/Getty/Tristan Balme

Dans l’ouest de la Grèce se dressent les reliefs de Céphalonie, la plus grande et la plus montagneuse des îles ioniennes. Une succession de baies et de caps, mais surtout de massifs verdoyants, dont le mont Ainos, culminant à 1 628 m, plongeant dans la mer. Ces paysages contrastés forment des décors naturels inattendus et attrayants pour les visiteurs de passage dans la région. Un vol direct de Paris, avec la compagnie Transavia, permet d’accéder facilement aux plages de sable immaculé – comme celle de Myrtos, au nord-ouest de l’île, au pied des falaises de calcaire, ou celle d’Antisamos, formée de galets blancs, sur la côte est, en face de l’île d’Ithaque – réputées pour leurs eaux turquoise et leurs fonds marins à explorer équipé d’un simple masque. L’autre curiosité de ce paradis balnéaire : les grottes et les précipices nés de l’activité sismique de Céphalonie. Parmi les sites à ne pas rater, les katavóthres d’Argostoli (« des trous qui engloutissent », en grec), dans les fissures rocheuses desquelles l’eau s’engouffre bruyamment. Côté patrimoine, nombreux monastères, châteaux et villages historiques.

Incontournable. Construite par les Vénitiens dès 1593 sur les hauteurs de l’île comme bastion défensif contre les assauts des Turcs et des pirates, la forteresse d’Assos recèle de beaux vestiges. Pour s’y rendre, il faut suivre un sentier de randonnée aménagé depuis le village, tout au long duquel on profite de panoramas époustouflants.

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