Victime de son succès Dubrovnik sévit. En Croatie, la perle de l’Adriatique a décidé d’interdire les valises à roulettes pour lutter contre les nuisances sonores dont se plaignaient les habitants du centre historique de la ville croate.
Après le bruit en provenance des restaurants, le maire Mato Franković s’attaque donc aux valises des touristes de cette destination ultra-prisée chaque année. Une mesure à effet immédiat : dès cet été, les touristes seront sommés de porter leur valise à la main au lieu de la faire rouler. À partir de novembre, la ville mettra en place des consignes à bagages obligatoires, il sera interdit de se déplacer en centre-ville avec ses bagages, explique le quotidien croate Jutarnji List.
« Ils déposeront leurs valises dans les consignes et nous les apporterons, moyennant paiement, à l’adresse où ils séjournent. Ce n’est qu’un début, le but ultime est de créer un centre logistique au sein de l’aéroport, après quoi tous les bagages seront directement livrés aux lieux de résidence », a détaillé le maire de Dubrovnik interrogé par Jutarnji List.
Un ensemble des règles à destination des touristes
Cette mesure qui peut surprendre fait partie d’un ensemble de règles mises en place depuis plusieurs années dans le cadre du programme « Respect the city » (Respectez la ville) à destination des touristes. Pour communiquer facilement un dessin animé a été créé à l’initiative de la Ville et de l’Office du tourisme de Dubrovnik.
Ainsi, il est notamment rappelé qu’il est interdit de promener des animaux sans laisse, de laisser ses déchets en pleine rue, de circuler à moto ou scooter, d’escalader des monuments ou se promener dans le centre-ville torse nu.
Pour une large diffusion de ces règles, cette vidéo est actuellement diffusée à bord des vols de Croatia Airlines et sur les bateaux de croisière, note Jutarnji List, qui souligne que des négociations sont en cours avec d’autres compagnies aériennes qui desservent Dubrovnik.
Selon la télévision publique croate HRT, le tourisme est déjà en augmentation de 32 % depuis le début de l’année par rapport à 2022, un boom qui peut en partie s’expliquer par l’intégration du pays à la zone euro et l’Espace Schengen depuis le 1er janvier.