May 16, 2025
Medical

Pesticides : troubles du comportement ou du neurodéveloppement… l’Anses alerte sur des risques pour la santé des enfants


Au travers de son dispositif de phytopharmacovigilance, l’Agence nationale de la sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) a analysé les résultats d’un travail scientifique d’envergure, avec une expertise collective de l’Inserm sur les liens entre l’exposition aux pesticides et la santé humaine mise à jour en 2021.

À l’issue de cette analyse, l’Agence a identifié plusieurs signaux sanitaires dont un signal fort concernant la famille des pyréthrinoïdes, utilisée dans des produits phytopharmaceutiques, mais également dans des biocides et des médicaments vétérinaires.

Dans ces conclusions, l’Anses pointe l’effet néfaste pour la santé humaine de ces pesticides très utilisés en agriculture avec des risques pour « le neurodéveloppement des très jeunes enfants », d’apparition de « troubles du comportement » chez ceux exposés in utero et de « leucémie » pour les travailleurs notamment.

Les pyréthrinoïdes sont utilisés comme insecticides

L’agence lance ainsi quatre alertes, soit le niveau le plus élevé du « signal sanitaire » : l’une porte sur « les effets de l’exposition aux pyréthrinoïdes pendant la grossesse et la petite enfance sur le neurodéveloppement des enfants ». Car des « troubles du comportement » chez « les enfants de mères exposées pendant la grossesse » ont été mis au jour, suscitant des « préoccupations importantes et croissantes », selon les experts. Une autre porte sur « l’altération des capacités motrices, cognitives et des fonctions sensorielles chez l’enfant » exposé in utero aux organophosphorés. Les deux autres sont relatives à des « troubles cognitifs chez l’adulte » et des leucémies, « en lien avec une exposition professionnelle aux organophosphorés », dont « le malathion ».

En outre, « une substance de la famille des pyréthrinoïdes, la deltaméthrine, est également associée à un risque accru de leucémie » en « lien avec une exposition professionnelle », avec « un niveau de présomption moyen », poursuit l’agence sanitaire. Selon l’Anses, l’utilisation de ces substances insecticides est « encore très importante, aussi bien pour des usages professionnels agricoles que pour des usages biocides professionnels et amateurs », souligne ce rapport.

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