Le livre de Jordan Bardella n’est pas encore sorti, mais fait déjà beaucoup parler. La publicité pour l’ouvrage autobiographique du président du Rassemblement national, intitulé « Ce que je cherche », ne sera finalement pas diffusée dans les gares françaises, a indiqué lundi Mediatransports.
Contactée par l’AFP, l’entreprise qui gère les panneaux publicitaires dans les gares SNCF et le métro parisien, a précisé que le visuel de l’affiche contrevenait « aux principes de neutralité » propres à la régie publicitaire. Le président du RN s’est dit ce lundi, « indigné » par la non-diffusion de publicité de son livre dans ces lieux.
Un « acte de censure » aux yeux de Bardella
Au passage, il demande à la SNCF « de revenir » sur ce qu’il nomme un « acte de censure ». « Cette décision a été prise à la demande de syndicats d’extrême gauche qui, ces derniers jours, ont multiplié les pressions, s’arrogeant le droit de décider qui est libre ou non de communiquer dans l’espace public », a-t-il jugé dans un communiqué publié sur X.
Et d’ajouter : « En cédant aux intimidations d’une minorité d’activistes radicalisés, la direction de la SNCF commet un dérapage grave ». Deux syndicats de la SNCF avaient estimé auparavant qu’une campagne de publicité « au service d’un parti politique d’extrême droite » n’avait pas sa place dans les gares.
Jordan Bardella doit publier sa première autobiographie le 9 novembre, aux éditions Fayard, détenues par le milliardaire Vincent Bolloré. Ce livre « racontera d’où je viens, où je vais », avait confié le président du RN au Parisien, il y a plusieurs mois. Un chapitre intitulé « Marine » devait notamment être dédié à la cheffe de file frontiste, qui lui a mis le pied à l’étrier et dont il a souvent dit qu’il lui « devait tout ».
