December 23, 2024
Politics

Nouvelle-Calédonie : Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet se rendront sur l’archipel du 9 au 14 novembre


Les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale se rendront du 9 au 14 novembre en Nouvelle-Calédonie, en proie à des violences depuis mai dernier. Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet participeront à une mission de « concertation et de dialogue », a indiqué mercredi la présidence du Sénat. Celle-ci avait été annoncée par Michel Barnier lors de sa déclaration de politique générale, dans une volonté d’apaisement.

Le programme du déplacement des deux figures politiques et la composition de leur délégation n’ont pas été détaillés à ce stade par la présidence de la chambre haute, au lendemain d’une réunion sur le sujet, organisée à l’Élysée aux côtés du président Emmanuel Macron et du Premier ministre.

Le ministre des Outre-mer François-Noël Buffet revient tout juste d’une visite sur l’archipel meurtri par des émeutes qui ont fait 13 morts et des milliards d’euros de dégâts. Il y a martelé l’importance du « retour du dialogue » entre les camps loyaliste et indépendantiste.

Report des élections provinciales

En parallèle, le Parlement examine actuellement un texte visant à reporter les élections provinciales de Nouvelle-Calédonie de décembre 2024 à novembre 2025 au plus tard, une promesse de Michel Barnier soumise au vote du Sénat mercredi.

Le chef du gouvernement avait également annoncé l’abandon de la réforme constitutionnelle dégelant le corps électoral spécifique à ces élections locales, qui avait mis le feu aux poudres sur l’archipel au printemps, le camp indépendantiste craignant de voir le peuple autochtone kanak marginalisé.

VidéoNouvelle-Calédonie : le projet de réforme électoral « suspendu » annonce Emmanuel Macron

À ce jour, seuls les natifs du « Caillou » et les résidents arrivés avant 1998 peuvent participer à ce scrutin, une situation jugée antidémocratique par le camp loyaliste. Cette dérogation aux principes d’universalité et d’égalité du suffrage est jugée « particulièrement significative » et de plus en plus « excessive » par le Conseil d’État, faisant peser le risque d’annulation du prochain scrutin si celui-ci se tenait sans modification du corps électoral.

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