Gérald Darmanin dévoile ses ambitions. L’actuel ministre de la Justice et ancien ministre de l’Intérieur d’Emmanuel Macron a confirmé son « envie » d’être candidat à la prochaine élection présidentielle, au cours d’un entretien face aux lecteurs de La Voix du Nord publié vendredi soir, tout en affirmant qu’il soutiendra le candidat de son camp le mieux placé.
« Est-ce que j’en ai envie ? Oui. Est-ce que j’ai le projet ? J’y travaille. Est-ce que ce sera le bon ? Je n’en sais rien, vous jugerez, a-t-il confié. Est-ce que je suis égocentré au point de dire quoi qu’il arrive, j’y vais ? Non, parce que ma responsabilité, c’est de me dire J’espère être ce candidat, mais s’il y a mieux placé que moi pour gouverner le pays, je le soutiendrai », a exposé Darmanin. « Nous sommes plusieurs candidats du bloc central. Notre responsabilité est d’avoir un candidat ou une candidate », a en effet précisé le garde des Sceaux.
Imposer « une symphonie qui prend au cœur des Français »
L’ex-Premier ministre et président d’Horizons Édouard Philippe s’est déjà déclaré candidat à la présidentielle de 2027. Et de Gabriel Attal à Bruno Retailleau, les ambitions sont légion, tant dans le camp macroniste qu’à droite. Proche d’Édouard Philippe mais membre de Renaissance, Gérald Darmanin s’était déjà prononcé dans les colonnes du Parisien pour une candidature commune du bloc central et des Républicains (LR) pour l’Élysée, en février dernier.
Le responsable politique en appelait alors à « une primaire ouverte, la plus large possible » pour se prononcer sur le nom de ce candidat commun. Il avait alors indiqué sa volonté de participer « d’une manière ou d’une autre » à l’élection présidentielle. « J’ai envie de construire un projet ambitieux pour mon pays. (…) J’aime trop la France pour me désintéresser de son avenir », annonçait-il à l’époque.
Dans son entretien avec les lecteurs de La Voix du Nord, le ministre estime également que « les femmes et les hommes politiques ne sont pas écoutés, parfois méprisés, parce qu’il y a une musique d’ascenseur. Une musique qui n’a aucun intérêt ». « C’est ce qu’on a en ce moment, surtout le gouvernement », attaque-t-il. « Ce qu’il faut c’est avoir une symphonie, un tube qui prend au cœur des Français », poursuit-il, citant comme exemple l’ancien slogan de Nicolas Sarkozy « travailler plus pour gagner plus ».
