À la veille de la cérémonie d’ouverture, la première organisation patronale du pays est « convaincue, que peut-être pas immédiatement, mais dans la durée », les Jeux olympiques de Paris auront « un impact extrêmement positif sur l’économie française, sur l’image de la France, l’attractivité », a assuré ce jeudi matin le président du Medef Patrick Martin sur France Info.
À plus court terme, « on est convaincus que la progression du produit intérieur brut de l’ordre de 0,3 à 0,4 % que ça devrait générer dès le troisième trimestre se vérifiera », s’est enthousiasmé Patrick Martin, reprenant à son compte de récentes estimations de l’Insee – qui a fait le choix de comptabiliser au troisième trimestre de 2024 les ventes de billets et les recettes liées à la vente des droits de diffusion des JO.
« Pas flagrant dans les chiffres »
Patrick Martin a néanmoins reconnu que le coup de fouet économique attendu des Jeux n’était pour le moment « pas flagrant dans les chiffres ». « Les remontées qu’on a de la part des hôteliers franciliens (…) ne correspondent pas à ce qu’on espérait », a concédé le président du Medef, avant de relever également une baisse d’activité par rapport à 2023 chez les « cafetiers et restaurateurs ».
Ces derniers « ne me paraissent pas angoissés pour autant », a ajouté le patron du Medef. « Je suis convaincu qu’on aura une très belle cérémonie d’ouverture et des Jeux qui se passeront bien », s’est avancé Patrick Martin.
« L’économie a besoin de visibilité »
Interrogé sur la situation politique française, alors que le président Emmanuel Macron n’a pas nommé de nouveau Premier ministre près de trois semaines après le second tour des élections législatives anticipées, le président du Medef a jugé le « panorama très inquiétant pour les chefs d’entreprises ».
« L’économie a besoin de visibilité, de stabilité. On est très désireux que des gens raisonnables, sensés, pragmatiques de différents horizons politiques s’accordent pour que la politique soit lisible, prévisible, stable, rassurante pour les acteurs économiques et donc pour les consommateurs », a indiqué Patrick Martin. « Je ne désespère pas que ça advienne », a-t-il conclu.