De nombreuses voix réclament une évolution. « La définition du viol est trop restrictive, regrette l’avocate Maria Cornaz Bassoli, secrétaire nationale de l’association Choisir la cause des femmes, créée par Gisèle Halimi. Aujourd’hui, le droit en vigueur nous impose de démontrer l’absence de consentement par la présence de violence, contrainte, menace ou surprise. Les cas dans lesquels une victime est en état de sidération, c’est-à-dire dans l’incapacité de bouger, de parler, de manifester son refus, n’entrent pas toujours dans ces quatre critères. Par ailleurs le consentement est souvent invoqué par la défense qui prétend que la victime était consentante. Mais comment caractériser ce consentement s’il n’est pas défini par la loi ? Aujourd’hui, on pense trop souvent, et c’est aussi un peu dans l’esprit de la loi, que tant que la victime n’a pas crié ou qu’elle n’a pas résisté c’est qu’elle était consentante. »