C’est l’un des derniers chapitres de « l’affaire » Julien Bayou. L’enquête confiée par les Écologistes à un cabinet spécialiste des violences sexistes et sexuelles, après les accusations de violences psychologiques contre l’ancien secrétaire national d’EELV, a été clôturée sans que des preuves de délit de sa part n’aient été trouvées, a annoncé mercredi le parti.
Deux enquêtes pénales ont été ouvertes à Paris début mars après des plaintes d’Anaïs Leleux, l’ex-compagne de Julien Bayou, par ailleurs ancienne militante du parti écologiste. Ces plaintes visaient l’ancien dirigeant pour harcèlement moral et abus de faiblesse ainsi que le parti pour non-assistance à personne en danger.
À la suite de ces plaintes, EELV avait confié à un cabinet spécialisé une enquête interne sur ces accusations. L’ancien secrétaire national a claqué la porte d’EELV et du groupe parlementaire dans la foulée, dénonçant un « acharnement déloyal et scandaleux ».
« Traitement impartial »
« Au regard des témoignages parus dans la presse, l’ouverture d’une enquête interne externalisée est apparue comme le seul moyen de garantir un traitement impartial, indépendant et respectueux de la parole et des droits de chacune et de chacun », explique le parti dans un communiqué publié mercredi.
« Les faits rapportés reposent sur des déclarations auxquelles Julien Bayou a été en mesure d’apporter des éléments de contradiction documentés. L’enquête interne n’a pas permis de déterminer si des faits contraires aux règles de droit ou aux textes internes, ou de nature à caractériser le délit d’abstention d’assistance à personne en danger reproché à l’association Les Écologistes, ont été commis », poursuit cette même source, qui précise que cette enquête interne « n’a pas vocation à se substituer aux enquêtes pénales en cours ».
« La fin de la procédure et les conclusions de l’enquête ont été notifiées aux personnes concernées par l’enquête », annonce enfin le communiqué. L’affaire Bayou avait fragilisé le parti écologiste, qui, comme beaucoup de partis de gauche, se veut exemplaire sur les questions féministes.
La semaine dernière, le Parti socialiste a adopté une résolution obligeant tout membre des instances nationales du parti et tout candidat à une élection au nom du PS à suivre une formation aux violences sexuelles et sexistes.
Cette résolution a été votée alors que La France insoumise venait d’exclure son député de l’Isère Hugo Prevost, pour des « faits graves à caractère sexuel » pouvant relever d’infractions pénales, antérieurs à son élection.