À gauche comme à droite, les critiques pleuvent. François Bayrou a composé lundi un gouvernement marqué par le retour des ex-Premiers ministres Élisabeth Borne et Manuel Valls, respectivement à l’Éducation et à l’Outre-mer, ainsi que Gérald Darmanin au ministère de la Justice.
Le patron du parti socialiste Olivier Faure a dénoncé « une droite extrême au pouvoir, sous la surveillance de l’extrême droite ». « Ce n’est pas un gouvernement c’est une provocation », a-t-il poursuivi dans un post sur X.
Ce n’est pas un gouvernement c’est une provocation. La droite extrême au pouvoir sous la surveillance de l’extrême droite. #Bayrou
— Olivier Faure (@faureolivier) December 23, 2024
La cheffe des écologistes Marine Tondelier a quant à elle fustigé sur BFMTV « l’indignité » du Premier ministre, « qui se met entre les mains de l’extrême droite ». Un assemblage qui, selon elle, ressemble à une « armée mexicaine ».
Les seules personnes qui ont un peu de dignité sont celles qui ont refusé de participer à cette mascarade.
Cet assemblage ressemble à une armée mexicaine, avec des gens de droite très très à droite, et des gens présentés comme soi-disant « de gauche » mais qui en réalité, chacun… pic.twitter.com/OLCmsV32IT
— Marine Tondelier (@marinetondelier) December 23, 2024
L’eurodéputé Raphaël Glucksmann a pour sa part critiqué la « tutelle de Marine Le Pen » sur la nomination de Gérald Darmanin au ministère de la Justice. « Acte 1 : Xavier Bertrand n’est pas nommé à la Justice car Marine Le Pen met son veto. Acte 2 : Gérald Darmanin, qui a violemment critiqué le réquisitoire du Parquet contre elle, est nommé à la Justice », déplore-t-il sur X.
Acte 1: Xavier Bertrand n’est pas nommé à la Justice car Marine Le Pen met son veto.
Acte 2: Gérald Darmanin, qui a violemment critiqué le réquisitoire du Parquet contre elle, est nommé à la Justice.
Quand cesseront-ils d’être sous la tutelle de Marine Le Pen? https://t.co/ujbTCPxFsy
— Raphael Glucksmann (@rglucks1) December 23, 2024
La cheffe des députés insoumis Mathilde Panot a de son côté raillé « un gouvernement rempli de gens désavoués dans les urnes et qui ont contribué à couler notre pays… avec le soutien de Marine Le Pen et du RN », appelant comme Mélenchon une nouvelle fois à la censure, et au départ d’Emmanuel Macron, sur X.
Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a quant à lui dénoncé un « nouveau déni du vote des Français négocié sous le contrôle de Le Pen ».
C’est trop !
Bayrou presentera-t-il ou pas la motion de confiance ?
Sinon, seule la censure permettra de dire, «Non» à ce nouveau déni du vote des Français negocié sous le contrôle de Le Pen.
La destitution de l’organisateur de ce naufrage est plus urgente que jamais pour…
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) December 23, 2024
La « coalition de l’échec » pour Bardella
« François Bayrou a réuni la coalition de l’échec », a déclaré pour sa part le patron du Rassemblement national Jordan Bardella. « Heureusement que le ridicule ne tue pas. Hélas, rien n’aura été épargné aux Français : François Bayrou a réuni la coalition de l’échec », a-t-il réagi sur X, promettant qu’en 2025 « plus que jamais, le RN sera là pour défendre et protéger nos compatriotes, en attendant l’alternance ».
Heureusement que le ridicule ne tue pas.
Hélas, rien n’aura été épargné aux Français : François Bayrou a réuni la coalition de l’échec.
En 2025, plus que jamais, le RN sera là pour défendre et protéger nos compatriotes, en attendant l’alternance.
— Jordan Bardella (@J_Bardella) December 23, 2024
« Les Français n’attendaient pas grand-chose de la nomination d’un gouvernement qui s’appuie comme le précédent sur une absence manifeste de légitimité et une majorité introuvable », a appuyé Marine Le Pen, qui affirme que l’exécutif va devoir « changer de méthode ».
Les Français n’attendaient pas grand chose de la nomination d’un gouvernement qui s’appuie comme le précédent sur une absence manifeste de légitimité et une majorité introuvable. L’exécutif est ce soir en place, il va devoir changer de méthode, écouter et entendre les…
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) December 23, 2024
« Un Premier ministre macroniste et des ministres macronistes », a pour sa part jugé sur X la porte-parole du RN à l’Assemblée Laure Lavalette.
Du côté des Républicains, enfin, Laurent Wauquiez a déploré la faible place de son parti dans le nouveau gouvernement. « Notre poids est 50% plus faible que ce qu’il devrait être. Les équilibres sont peu respectueux des Républicains », a-t-il expliqué au Figaro.