Avec son unique piste de 870 m, l’aérodrome d’Oyonnax-Arbent vit ses derniers jours. La mairie d’Oyonnax, pour des questions de sécurité, a décidé de le fermer à toute circulation aérienne, en dénonçant dès 2018 la convention d’exploitation des terrains passée avec la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).
La nouvelle a été confirmée dans un arrêté paru le 9 juillet dernier du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Un mois après publication, le 9 août, la structure aérienne, qui enregistrait entre 3 500 et 4 500 mouvements par an et hébergeait l’aéroclub Jean-Coutty, disparaîtra officiellement.
La fin d’une longue histoire débutée en 1933. « Malgré un combat acharné de l’aéroclub pour convaincre de l’intérêt de conserver un aérodrome dans la vallée, les élus n’ont rien voulu entendre », déplore l’association. Se pose aujourd’hui la question du devenir des terrains (38 ha) et bâtiments.
Un litige oppose l’aéroclub Jean-Coutty à la ville d’Oyonnax
L’aéroclub qui en revendique la propriété est d’accord pour les céder à Haut-Bugey agglomération. Une délibération a été votée en ce sens. Mais la vente – d’un montant d’1,250 millions d’euros – est bloquée en raison d’un recours déposé auprès du tribunal administratif de Lyon par une association, Le Poumon Vert, qui s’oppose au projet de reconversion du site en zone industrielle et conteste le prix d’acquisition.
Par ailleurs, un litige oppose depuis de longs mois l’aéroclub Jean-Coutty à la ville d’Oyonnax qui réclame une indemnisation au motif qu’elle assurait l’entretien des installations aéronautiques. « La mairie campe sur ses positions », précise Baptiste Grein, le président de l’aéroclub qui se dit inquiet : « Notre association est en grand danger. Nous avions un projet de fusion avec l’aéroclub de Bourg-en-Bresse. En raison du contexte, il est mis en pause. »
Contactée, la mairie d’Oyonnax n’a pas donné suite. Tout comme Haut-Bugey agglomération qui reste suspendue à la décision du tribunal administratif.